Société

«le tourisme a besoin de plus de cadres»

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ALM : Aujourd’hui, quels sont les profils où vous estimez qu’il y a le plus de carences dans le secteur de l’hôtellerie ?
Tijania Birouk Thépegnier : Nous retrouvons des carences surtout en ce qui concerne les  profils qui correspondent au «middle management», notamment les  cadres en restauration, en hébergement, les chefs de cuisine, les chefs pâtissiers, les directeurs de la maintenance, les gouvernantes générales…

Comment se fait-il que les efforts en matière de formation n’arrivent toujours pas à couvrir le manque manifeste de cadres ?
La formation dans le domaine du tourisme et de l’hôtellerie a un rôle important à jouer dans la concrétisation de la Vision 2010, étant donné que les ressources humaines sont la cheville ouvrière de tout développement. Cependant, les formations dispensées au sein des établissements de formation touristique et hôtelière ne correspondent pas toujours aux exigences du secteur, du fait qu’elles restent assez théoriques et n’intègrent pas beaucoup la pratique au cours du cursus de formation. D’autre part, l’effectif des lauréats cadres formés chaque année et ayant suivi une formation de qualité, ne permet pas de couvrir les besoins du secteur qui connaît une évolution de plus en plus importante, notamment par l’installation de grands groupes internationaux au Maroc.

Est-ce que l’Académie Accor à elle seule peut suffire à pallier ces insuffisances ?
Il faut d’abord préciser que l’Académie Accor Maroc a pour mission de répondre aux besoins en formation continue des unités hôtelières Accor Maroc. Elle a également pour ambition de s’ouvrir et d’offrir à terme ses prestations aux autres établissements du secteur du tourisme. Ainsi, plus de 30 modules de formation sont proposés en matière d’accueil et relation clients, de gestion et management, d’hygiène, de restauration, d’hébergement, de finances, commerciale… Ces formations, dont le prix avoisine les 3000 à 4000 DH,  durent de 2 à 4 jours.

Est-ce que vous ne craignez pas que les meilleurs profils, une fois formés, ne choisissent de partir ailleurs, vu l’absence de possibilité de carrière au Maroc ?
La DRH Accor Maroc œuvre pour une politique RH de proximité visant à répondre aux attentes et motivations de ses collaborateurs. Ainsi, plusieurs actions sont organisées en leur faveur : meilleur employé du mois ou de l’année, pèlerinage, avantages sociaux, formation, évaluation annuelle, programme d’accompagnement personnalisé des potentiels… On ne peut donc parler d’absence de carrière au Maroc en matière d’hôtellerie et de tourisme. Le risque de départ des meilleurs profils formés reste toutefois possible malgré tout. L’image positive qu’ils peuvent refléter chez les concurrents ne peut que témoigner de notre capacité à développer les compétences de nos collaborateurs en la matière.

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