Société

Les exigences du Maroc nouveau

ALM : Comment voyez-vous la configuration de la prochaine équipe gouvernementale ?
Aïssa Ouerdighi : Pour l’instant, plusieurs éléments indiquent que l’on s’achemine vers une majorité confortable autour d’Abdelouahed Radi, membre du Bureau politique de l’USFP. A notre avis, c’est cette majorité qui doit constituer le nouveau gouvernement. Un gouvernement de progrès, de modernité et de mise à niveau qui se doit d’être en mesure des directives royales et des aspirations du peuple marocain.
Dans cette perspective, ce sont les forces crédibles du pays qui doivent s’acquitter de la mission de mener l’action gouvernementale. Car l’une des tâches de ce gouvernement est d’accélérer les réformes et en ouvrir d’autres, notamment dans les domaines de l’investissement et de la solidarité sociale.
Et comment se présentera alors la nouvelle opposition ?
Au niveau de l’opposition, il y a lieu d’envisager le Parti de la justice et du développement, avec l’Union constitutionnelle et le Parti national démocrate au sein de ce pôle. Sans doute, le PJD sera une opposition vigoureuse qui attire l’attention, suscite le débat et apporte des propositions, suggestions et même des solutions à certains problèmes.
Est-ce que vous ne voyez pas que du côté du gouvernement, nous aurons la même équipe que celle qui a géré le pays lors du dernier mandat ?
A cette variable près qu’on veut associer le Mouvement populaire. Mais force est de constater, malheureusement, qu’il y a des partis qui continuent de polluer la vie politique, notamment par «l’achat» des députés et à prix fort. Or, ce sont ces partenaires qui doivent être éliminés, comme c’est le cas pour une formation nouvellement créée qui n’hésite pas à offrir des dizaines de millions pour élargir ses rangs. Les formations politiques polluées ne doivent plus exister de nos jours et le phénomène de la transhumance des députés doit disparaître à jamais.
Et qu’en est-il de cette configuration éclatée de l’opposition où des islamistes seront appelés à côtoyer des anciens gauchistes et des libéraux ?
Dorénavant, l’opposition est une position facile. Or, ce dont le Maroc a besoin, c’est d’une force de proposition et de suggestion, une force qui fait avancer les choses en étant à la fois critique et constructive. Crédible et en même temps efficace. Ceci dit, il faudrait reconnaître que nous sommes encore dans la phase d’apprentissage de la démocratie et qu’il faudrait peut-être attendre que les choses mûrissent et que l’exercice démocratique devienne une culture et une pratique quotidienne implantée dans la société et les us des gens.

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