Société

Les limites d’un budget de crise

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Le projet de budget 2004 a été déposé en début de semaine à la Chambre des représentants. Les différents groupes parlementaires vont entamer l’examen de ce texte dont l’entrée en vigueur est prévue à partir du 1er janvier prochain. Après avoir présenté les grandes lignes de ce projet de loi de Finances devant les représentants en séance plénière, le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou, a rencontré hier en fin d’après-midi, les membres de la commission des Finances fraîchement constituée. Le ministre a fait une deuxième présentation des grands axes du projet de budget 2004. La prochaine étape consistera, pour chacun des différents groupes à la Chambre des représentants, à préparer leurs réactions à ce projet de loi et leurs éventuels amendements. D’ores et déjà, certains députés émettent quelques critiques sur le texte qui leur a été soumis. Ainsi, on parle surtout de l’absence, dans ce projet de loi de Finances, des dispositions du plan quinquennal qui prendra fin dans la prochaine année budgétaire. En tout cas, plusieurs parlementaires s’accordent à considérer le budget 2004 comme un texte de crise même si la conjoncture nationale et internationale, certes assez délicate, n’est pas réellement désastreuse. C’est ainsi qu’au Maroc, « l’aggravation du déficit du Trésor, lors de l’exercice 2003, est passée de 3,8% du PIB au lieu des 3% prévus, ce qui annonce des difficultés qu’il convient de prévenir », a souligné Fathallah Oualalou lors de son allocution devant les députés. Le projet de budget 2004 a été établi sur la base d’hypothèses précises. C’est le cas notamment du taux de croissance du PIB de 3%, un prix du baril de pétrole brut à 25 dollars et une parité de change prévoyant 1,17 euro pour 1 dollar. Pour ce qui est des dépenses de l’Etat, la loi de Finances a prévu un montant de 141,87 milliards de DH, dont 81 milliards de DH environ pour les dépenses de fonctionnement, 19 milliards de DH pour l’investissement et 41 milliards pour le paiement de la dette publique. Cette dernière somme sera partagée entre la dette extérieure (un peu plus de 11 milliards) et la dette intérieure (30 milliards de DH). A noter que les recettes prévues atteignent les 141,37 milliards de DH, soit un accroissement de 3,36% par rapport à l’exercice précédant. La principales baisse concernent les droits de douanes (-14,45%) dues notamment à la levée de plusieurs barrières tarifaires découlant des engagements marocains à l’échelle internationale. Par ailleurs, les produits des monopoles, des exploitations et des participations de l’Etat enregistreront une augmentation d’environ 15%. Le projet de budget 2004 prévoit également la maîtrise de l’évolution des effectifs de la Fonction publique et des charges correspondantes qui représentent 13% du PIB. A ce titre, les crédits inscrits au titre de la masse salariale de la Fonction publique s’élèvent à 53,57 milliards de DH soit un accroissement de 1,23 milliard de dirhams (+2,34%) par rapport à l’année 2003. Il s’agit essentiellement du coût du dialogue social. Ces augmentations ont profité à 348.000 bénéficiaires dont plus de 274.000 font partie du corps de l’Education nationale. En tout cas, le projet de loi de Finances 2004 n’a créé que 7.000 nouveaux postes budgétaires qui seront affectés prioritairement à la couverture des besoins d’encadrement des secteurs sociaux (Santé, Education, Sûreté nationale…).

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