Société

L’UE veut un engagement de la part de la Libye

L’UE veut engager des négociations avec la Libye pour amener l’Etat libyen à signer la convention de Genève sur les réfugiés et éviter ainsi que des milliers de demandeurs cherchent à passer en Europe pour tenter d’obtenir cette protection, a annoncé récemment la Commission européenne. «Nous allons engager des négociations avec la Libye et voir comment amener ce pays à s’engager dans le respect des obligations internationales. Nous devons être fermes sur ce point», a déclaré le commissaire européen en charge de la Sécurité et de la Justice, Jacques Barrot, au terme d’une réunion à Luxembourg avec les ministres de l’Intérieur de l’UE. «Il y a un paradoxe lorsque des demandeurs d’asile doivent payer des passeurs pour avoir la chance de se voir reconnaître la condition de demandeur d’asile une fois arrivés en Europe seulement», a-t-il souligné. «Nous devons voir comment permettre au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés d’avoir des bases dans tous les pays», a-t-il expliqué. M. Barrot a précisé d’avoir préparer un déplacement en Libye avec le haut représentant du HCR Antonio Guterres et un représentant de la Suède, qui va assurer la présidence semestrielle de l’UE à partir du 1er juillet. Aucune date n’a encore été avancée.
L’Italie a salué cet engagement de renforcer les relations avec la Libye, d’où embarquent la grande majorité des candidats à l’immigration vers ses côtes. «J’ai transmis à la Commission une série de demandes d’assistances faites par la Libye et il y a une absolue nécessité de donner une réponse pour lui permettre de continuer ses efforts pour bloquer l’immigration clandestine», a déclaré le ministre de l’Intérieur italien Roberto Maroni. L’UE enregistre environ 20.000 demandes d’asile par mois. En 2008, sur 193.000 dossiers examinés, 52.000 seulement ont été acceptés. Certains immigrants arrivent clandestinement. Beaucoup passent par les frontières à l’Est.
Les débarquements en provenance du Sud, souvent les plus périlleux, représentent moins de 10% de l’immigration illégale, selon Bruxelles. Mais pour l’Italie et Malte, cela représente un problème. «Nous estimons avoir 130.000 réfugiés résidents en Italie. C’est un poids», a insisté M. Maroni. L’Italie souhaite que cette question soit à l’ordre du jour du sommet européen le 18 juin. Le ministre italien a regretté une certains frilosité de la part de ses partenaires quant à la répartition du fardeau. «Nous demandions que cela se fasse sur une base obligatoire», a-t-il souligné.

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