Société

Mohamed Abied, secrétraire général de l’UC : «Le problème de la liste nationale nous a privés de quatre sièges»

Quelle est votre évaluation des résultats des élections du 7 septembre ?
Mohamed Abied : Les résultats reflètent la volonté des électeurs. Et pour toute évaluation, je dirai que les partis qui étaient au premier plan lors du dernier mandat n’ont pas pu maintenir leur place. Il y a eu un changement, mais pas dans le sens que souhaitait la majorité sortante. Pour nous au sein de l’Union constitutionnelle, nous nous attendions à un résultat meilleur et cela d’autant plus que nombreux sont parmi nos candidats qui ont été à peu de chose près, d’être élus, mais n’ont pas pu l’être. Nous l’avons pas constaté après avoir consulté le détail des voix exprimées. Il est certain que le problème que nous avons eu concernant la liste nationale nous a privés d’au moins quatre sièges.
Globalement, nous considérons les résultats de ces élections comme positifs. Ils confirment le fait que nous sommes sur la bonne voie. Après les performances des élections de 2002, nous avons réalisé un meilleur score pendant les communales qui ont suivi, et aujourd’hui nos résultats sont meilleurs. Nous sommes donc sur la bonne voie et nous nous réjouissons que le parti garde toujours la confiance des électeurs. Tous nos députés sortants qui se sont représentés ont en effet décroché leurs sièges. L’UC maintient donc son capital de confiance, et cela dans toutes les régions du Maroc.

Comment voyez-vous la nouvelle carte électorale ?
C’est une carte normale et prévisible. C’est ce que peut donner le mode de scrutin. Nous avons toujours soutenu que le mode de scrutin actuellement en vigueur ne peut déboucher que sur une carte électorale dispersée. Telle est notre position. Cela étant, si l’on avait adopté un autre mode de scrutin, les résultats seraient forcément autres et nous aurions affaire à une concentration plus grande des voix au profit d’un nombre limité de partis.
Nous souhaitions que la carte politique soit plus différenciée et qu’elle se présente autrement. Nous souhaitions avoir un pôle de droite libérale, un pôle socialiste et un pôle conservateur, mais le fait est que les six partis qui ont remporté la majorité des voix ne permet pas d’arriver à cette configuration. La dispersion des voix et la multitude des partis créent des difficultés et des problèmes. S’il n’y avait que cinq ou six partis, la situation serait meilleure.

D’après vous, quelle serait la tendance du prochain gouvernement ?
Des tractations et des concertations sont engagées dans tous les partis, Nous au sein de l’UC, nous attendons ce que cela va donner. Tout ce que je peux dire, c’est que désormais, vu cette carte électorale qui est sortie des urnes, tout est possible.  Il est donc difficile de prévoir quelle serait la composition du futur gouvernement. Tout dépend aussi de la volonté des partis de la majorité sortante quant à leur disposition de participer à ce gouvernement.
Si le mode de scrutin était autre et que les électeurs pouvaient faire la distinction entre un pôle de droite libérale et un pôle de la gauche socialiste, ils pourraient réagir autrement et une lecture des résultats serait plus facile. C’est pour cela qu’à l’UC, nous sommes pour la constitution de pôles politiques. Cela dit, nous ne sommes contre personne, encore moins contre le PJD.

Qu’est-ce que vous pensez justement de la performance du PJD qui  prévoyait remporter au moins 70 sièges ?
Tout ce que je peux dire, c’est que les pronostics, les analyses et les projections doivent se faire sur des bases fiables, solides et logiques. Le PJD peut même pousser son ambition au point de vouloir rafler les 325 sièges du Parlement. C’est son droit. Mais, ce sont les électeurs qui décident par la voie des urnes de donner à chaque parti l’importance qu’il mérite. Pendant leur campagne, les partis peuvent avancer ce qu’ils veulent, ils peuvent même affirmer qu’ils sont la première force politique du pays, mais la réalité sort des urnes en fin de compte.

Que sera le prochain pas pour l’UC ?
Au parti, nous nous penchons actuellement sur la préparation des futures élections communales. Nous préparons la rentrée parlementaire, nous avons tenu des réunions et tiendrons d’autres, mais nos futurs pas dépendront des décisions qui seront prises par l’ensemble des acteurs politiques dans les jours à venir.

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