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Morsures de serpents: Tanger-Tétouan devance Souss-Massa-Drâa

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Sur l’échelle nationale, Tanger-Tétouan est la première zone à risque. 357 cas de morsures ont été déclarés auprès du Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc en 2013, soit 40,9% des cas identifiés au niveau national.

L’incidence dans cette région est de 14,48 cas pour 100.000 habitants. Le Souss-Massa-Drâa arrive en 2ème position avec un total de 128 cas de morsures déclarées et une incidence de 4,12 cas.

La troisième région n’est autre que Meknès-Tafilalet, soit une part de 14,1% des cas recensés au niveau national. Par province, Chefchaouen a été la plus touchée dans ce sens. 348 cas y ont été révélés contre 49 cas à Agadir Ida Outanane.

Puisque les morsures de serpents sont plus fréquentes durant des périodes tempérées et chaudes de l’année, le Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc a choisi d’établir le focus sur cette maladie négligée, responsable au niveau mondial de 421.000 cas d’envenimations et de 20.000 décès annuellement. Aux dernières statistiques du Centre, 27 décès ont été enregistrés au Maroc sur la période 2009-2013, soit une létalité de 3,9%. Le Souss-Massa Drâa en a enregistré le plus grand nombre. Par âge, 70,5% des décès ont été déclarés chez des enfants de moins de 15 ans. En ce qui concerne les morsures, la tranche d’âge adulte représentait 55,6%.

De même, 77% des cas sont survenus en milieu rural touchant plus d’hommes que de femmes. En termes de saisonnalité, les morsures sont survenues principalement en été avec 44% et un pic de 25,3% observé durant le mois de juin. Les vipères sont les serpents agresseurs les plus identifiés (66,6 %). De ces ophidiennes, la Daboia mauritanica représente 69,4% au moment Bitis Arietans et cerastes Cerastes représentent 16, 6% chacune.

Rappelons que le Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc s’est engagé dans un processus de lutte contre les morsures de serpent. Cette lutte, visant à réduire les retombées cliniques et économiques des morsures, a été organisée dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre les envenimations.

Lancée en 2001, la stratégie a permis tout au long de ces années de mieux mesurer l’ampleur du problème, de reconnaître les zones géographiques à haut risque, de standardiser la prise en charge, d’assurer une disponibilité de l’immunothérapie malgré la pénurie à l’échelle internationale et d’identifier les serpents venimeux les plus impliqués dans les morsures.

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