Société

Offshoring : des métiers d’avenir

© D.R

Le Maroc cherche à avoir une place de premier choix dans le club des pays où les «activités offshoring » sont appelées à réussir. Et il faut dire qu’il possède l’ensemble des atouts pour gagner ce pari. Le Maroc est d’ores et déjà considéré comme une plate-forme idéale pour les centres d’appels, activité « offshoring » par excellence.
Pour démontrer cet état des lieux, une petite définition du concept "offshoring" s’impose. L’offshoring, phénomène naissant de la délocalisation de services,  intervient lorsqu’une entreprise délocalise certaines de ses activités, qu’il s’agisse de services informatiques, de processus commerciaux ou encore de réseaux convergents, dans un autre pays. L’objetcif est de bénéficier, soit d’un savoir-faire très pointu, soit d’une législation du travail plus avantageuse sur le plan fiscal ou salarial, ou les deux à la fois, ce qui est encore mieux.
L’époque où les multinationales préféraient délocaliser leurs activités dans des pays d’outre-mer comme la Chine ou encore l’Inde est bien révolue. Cette forme de délocalisation comprend, en effet, nombre de coûts cachés et d’obstacles. Les entreprises, européennes notamment, la découvrent aujourd’hui. Elles sont déçues de découvrir que les avantages tirés d’une implantation dans de tels pays ne livrent pas les économies escomptées, et qu’elles doivent souvent se contenter de réductions minimes. Or, au Maroc, et après son incursion en matière de call-centers, on s’attend à l’émergence d’autres «activités offshorables» ciblées, telles que les services d’assistance Internet, les services financiers, les hautes technologies, le développement de logiciels… En effet, des pronostics et indicateurs positifs plaident en faveur du Maroc en tant que «destination offshore» de plus en plus prisée dans les années à venir.
Géographiquement, le Maroc fait partie du «Peer Group», c’est-à-dire le groupe d’Etats formant la «ceinture de proche délocalisation» par rapport au marché européen. Les autres pays faisant partie de ce groupe sont  les pays d’Europe de l’Est, ainsi que ceux dits «du Sud» (Turquie, Tunisie, Egypte, Jordanie, Sénégal…). Et dans la foulée, la compétitivité du Royaume est indiscutable. Le Maroc possède, en effet, une main-d’œuvre qualifiée et abordable, des infrastructures de télécommunication suffisantes et un climat d’affaires favorable. D’autres atouts du Maroc, en terme de compétitivité, ont trait à sa proximité logistique des Etats-Unis et de l’Union européenne, son accès aux marchés arabes et africains, ainsi qu’à certaines de ses ressources naturelles. L’offshoring représente donc un espoir réel pour le Maroc. Créatrice de valeur, cette solution l’est autant pour le pays d’accueil, que pour l’«entreprise offshore» elle-même.

 Un complexe de formation aux métiers
de l’offshoring


Le Complexe de formation aux métiers de l’offshoring et des technologies de l’information a été inauguré à Casablanca en décembre dernier. Il s’agit d’un centre dédié à la formation, à l’ingénierie et au développement des compétences dans le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et des métiers requis par l’émergence de l’offshoring.
Réalisé dans le cadre d’une démarche qualitative par l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), ce complexe a une capacité d’accueil de 3.000 étudiants, dont 700 sont déjà en formation.  Il compte trois pôles : les NTIC, l’offshoring et le développement des compétences et de formation continue.
Le pôle Offshoring offre des formations qualifiantes sur des métiers émergents avec l’objectif de requalifier et de perfectionner des diplômés désireux de compléter leur savoir-faire professionnel. Des formations sont aussi mises en place dans des métiers recherchés en offshoring. 2000 jeunes seront formés par an à partir de cette année 2006 dans les relations-clients (téléconseillers), la comptabilité, la finance et l’assurance.


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