Société

Poulet : les prix s’effondrent

© D.R

«Plus de peur que de mal !», tranche un vendeur de poulets à Casablanca. Depuis ces dernières semaines, ce jeune homme suit, minute par minute, l’évolution de la grippe aviaire dans le monde à travers son poste radiophonique. «Ce fléau touche notre santé d’abord, nous qui sommes à longueur de journée en contact direct avec des poulets. Et la santé passe bien évidemment avant tout autre chose», précise-t-il avec fermeté.  Et d’ajouter sur un ton rassurant : «Si les autorités sanitaires annoncent officiellement que nos poulets sont infectés par ce virus, nous devrons immédiatement fermer nos commerces.
Jusqu’à présent, le Maroc est épargné. Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter et de bannir le poulet de son frigidaire».  Ce vendeur de de volailles est de ceux qui ont commencé à sentir l’effet de la grippe aviaire sur les consommateurs et par conséquent sur leurs bénéfices. Diffusant en boucle des images montrant les ravages de l’épisotie de la grippe aviaire dans certains pays de l’Est, les chaînes de télévision informent en temps réel les téléspectateurs sur l’évolution du virus grippal H5N1. La psychose ne fait que monter chez le consommateur marocain qui commence à éliminer le poulet de son alimentation. «C’est vrai que la grippe aviaire n’est toujours pas apparue au Maroc, mais la menace est éminente.
Cela fait deux semaines que j’ai cessé d’acheter le poulet et les œufs, privant mes enfants qui en raffolent», raconte une jeune mère soucieuse de la santé de sa petite famille.  Cette dernière n’est pas la seule à opter pour un régime ramadanesque sans viande blanche. Loin s’en faut. Bien d’autres familles ont boudé le poulet au profit de la viande rouge et le poisson. Ramadan est d’ailleurs l’un des mois où la consommation de divers aliments atteint son pic au Maroc. Cette année, la pandémie de la grippe aviaire a coupé l’appétit de certains jeûneurs qui ne veulent plus de poulet sur leurs tables ramadanesques. La psychose de quelques-uns les a même contraints à bannir également toutes sortes de charcuteries à base de viande blanche.  
Cette attitude de plus en plus exprimée par d’autres ménages s’est répercutée sur le prix du poulet. C’est ainsi que durant ce week-end dernier le prix a chuté pour atteindre 8 dirhams le kilogramme.
À noter toutefois que certains ont profité de cette «occasion» pour faire leurs emplettes et remplir leurs frigidaires. «La grippe aviaire n’a pas touché notre pays selon les autorités sanitaires marocaines. C’est pour cette raison que je continue à acheter du poulet, d’autant plus que le prix est de plus en plus attrayant», annonce un père de famille.
Mais, grosso modo, le consommateur est devenu vigilant et préfère éliminer le poulet de ses achats jusqu’à ce que les choses reviennent à la normale.

Articles similaires

Société

Education: 60.000 coins de lecture seront installés dans les écoles primaires

Les élèves du primaire auront accès à une bibliothèque de classe avec...

Société

HCR : 18.241 réfugiés et demandeurs d’asile au Maroc à fin mars 2024

Leur nombre a légèrement régressé par rapport au mois de février

SociétéUne

L’UM6P présente au sommet présidentiel de l’Alliance U7+  

L’Université Mohammed VI Polytechnique a pris part, les 11 et 12 avril...

Société

Ait Taleb présente un plan d’action pour la prévention des maladies non transmissibles

85 % des décès sont attribuables à ces maladies