Société

Prison pour vol

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La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Cinq jeunes hommes se tiennent devant les magistrats, poursuivis pour constitution d’une association de malfaiteurs, vol qualifié et tentative de viol. Le président de la Cour a appelé le mis en cause, Khalid, vingt-huit ans, issu du quartier Moulay Rachid. Il n’a pas dépassé la 5ème année d’enseignement fondamental pour se retrouver à la rue en train d’apprendre à consommer toute sorte de drogue.
Au fil du temps, il s’est retrouvé en besoin d’argent pour avoir sa dose. Le vol était le chemin le plus court pour en avoir. Depuis, il a commencé à agresser les passants, notamment les femmes. Il agissait seul avant de faire la connaissance de Saïd. Âgé de vingt-deux ans, ce dernier a quitté l’école avec un niveau de 3-éme année d’enseignement fondamental après avoir échoué à trois reprises. Cet unique enfant de sa famille restait seul chez lui une fois que ses parents regagnaient chacun son emploiBref, il passait sa journée loin de leurs yeux. Depuis, il a commencé à fréquenter les délinquants de son quartier à Hay Hassani au point qu’il s’est retrouvé, au fil des jours, membre d’une bande composée de Abdelkader, Bouchaïb et Hassan. Agés respectivement de vingt-deux, dix-neuf et dix-huit ans, ces deniers se sont rencontrés la première fois à la même école à Hay Mohammadi. Ils sont tous issus de ce quartier pour reprendre presque le même parcours après avoir été mis hors de l’école. Un parcours qui n’est pas différent de celui emprunté par les deux premiers, à savoir Khalid et Saïd.
En passant l’un après l’autre devant la cour, ils ont tous nié les charges retenues contre eux. “C’est un coup monté par des ennemis“, explique l’un d’eux à laCour. Toutefois, les victimes les ont reconnus. “C’est lui qui m’a tiré par l’épaule quand j’étais en passage dans une rue à Hay Hassani“, déclare l’une des victimes en indiquant Khalid. Elle a affirmé qu’elle a été agressée par trois mis en cause, Khalid, Saïd et Abdelkader. L’un d’eux lui a asséné un coup de poing avant que l’autre ne la menace avec son couteau. Ils lui ont subtilisé 300 dirhams et une chaîne en or. Une autre victime a expliqué à la cour qu’elle a été croisée par Bouchaïb dans une ruelle du centre ville. Il y avait des passants et pourtant personne n’a osé intervenir. Il lui a dérobé son sac à main qui renfermait une somme de 130 dirhams et son téléphone portable. La troisième victime n’est autre que Samira, vingt-cinq ans. Elle a quitté son boulot vers 19h, quand elle a été croisée par Bouchaïb. Il lui a demandé d’entretenir une relation amoureuse avec elle. Elle n’a pas remarqué les autres. Elle a refusé et lui a demandé de la laisser tranquille. Remarquant que la rue est déserte, il l’a tirée vers lui pour la gifler. Elle a crié. Cependant, les autres complices sont intervenus pour la menacer par des couteaux. Elle est restée bouche-bée devant ces malfrats. Elle a été maltraitée au point qu’elle a obtempéré. Heureusement, deux jeunes hommes étaient de passage. Lorsqu’ils ont remarqué les cinq lascars qui agressent Samira, ils n’ont pas hésité à reculer pour prendre des pierres et les lapider ont pris la poudre d’escampette.
Prenant la parole, le représentant du ministère public a requis la peine maximale contre les cinq malfrats qui ont perpétré plus d’une dizaine d’agressions et une tentative de viol. Quant aux avocats de la défense, ils ont réclamé leur acquittement. Seulement, après les délibérations, la Cour les a condamnés à 6 ans de réclusion criminelle.

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