Société

Quatre ans pour le quatuor

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Ils sont quatre amis. Noureddine, Ahmed, Khalid et Abdeslam. Chacun d’eux a effectué son propre parcours avant de se rencontrer la première fois, il y a une année et demie.
Noureddine est né en 1975, à Médiouna. Il est issu d’une famille indigente, dont seul le père subvient aux besoins de ses sept enfants. Il a été à l’école où il n’a pas pu poursuivre ses études au delà du primaire pour se retrouver du jour au lendemain à dans la rue. Ses parents l’ont conduit chez un boucher pour apprendre le métier. Mais, il n’a pas pu aller jusqu’au bout puisque le boucher en question l’a chassé quand il a commencé à fumer du haschich. Il ne voulait plus de lui, bien que sa mère soit venue le supplier pour qu’il le garde jusqu’à ce qu’il apprenne le métier. Depuis, Noureddine a quitté le foyer paternel pour se livrer à la délinquance. A ce propos, il a rejoint le centre-ville casablancais pour commencer à rôder dans les rues et les boulevards, à passer les nuits à la belle étoile et à fréquenter les voyous. Au fil des mois, Noureddine est devenu un vrai clochard qui fume, se drogue, boit et inhale la colle de dissolution. Il mendiait pour avoir l’argent nécessaire afin de se payer sa dose quotidienne en haschich. C’est près du Boulevard Mohammed V que Noureddine a rencontré Abdeslam pour la première fois, et plus précisément au passage Sumica. Ce natif de Sidi Kacem, en 1979, est également issu d’une famille pauvre, composée de huit membres. Il a poursuivi ses études jusqu’en neuvième année de l’enseignement fondamental.
Faute de moyens, il a quitté l’école de son plein gré pour commencer à chercher un emploi lui permettant de gagner sa vie. Seulement, il est resté au chômage à Sidi Kacem durant deux ans avant de se décider à regagner Rabat. Il y a passé quelques mois sans parvenir à trouver du travail, pour aller par la suite à Casablanca. Là, il a fait la connaissance de quelques jeunes délinquants qui l’ont aidé à rejoindre les rangs des agresseurs. Abdeslam a appris les techniques des pickpockets, du vol à l’arraché et du cambriolage. Quand il a rencontré Noureddine, il n’a pas hésité à le solliciter à le rejoindre pour agresser ensemble les riverains et les automobilistes. Depuis, ils ont entamé leurs agressions contre les personnes qui passaient par des rues plus ou moins obscures et les boulevards durant la nuit. Ils ne commençaient leur «travail» qu’après avoir avalé plusieurs comprimés psychotropes. Ils ont été arrêtés, en 2002 et traduits devant la Chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca-Anfa qui les a condamnés à huit mois de prison ferme. C’est au complexe pénitencier Oukacha qu’ils ont rencontré Khalid et Ahmed. Ces derniers purgeaient une peine d’une année de prison ferme pour le cambriolage d’une villa au quartier Californie, à Casablanca. Âgé de vingt-deux ans, Ahmed est issu d’une famille très indigente de la région de Settat. Il n’a jamais mis les pieds à l’école. Il s’est contenté, à son adolescence, à travailler dans les champs. Puis, il a regagné Casablanca pour chercher du travail.
Au fil des mois, il a rencontré Ahmed, âgé de vingt et un ans, enfant d’une famille pauvre. Cet originaire de Casablanca a passé trois ans sur les bancs de l’école avant de se retrouver dans la rue. Depuis, il a préféré rester à la rue sans retourner chez lui. Sa rencontre avec Khalid l’a acheminé vers un dérive sans issue. Il est devenu un professionnel du cambriolage. Il a cambriolé, avec la complicité de Khalid, trois appartements avant d’être arrêté.
La rencontre des deux duos, Ahmed et Khalid d’une part et Noureddine et Abdeslam d’autre part, est considérée comme une nouvelle étape du parcours de chacun d’entre eux, puisqu’ils se sont mis d’accord pour agir ensemble une fois relâchés.
Effectivement, une fois libérés, ils ont commencé à agresser les gens, notamment les femmes et à cambrioler les appartements, surtout ceux -vides – appartenant à des RME. Ils ont commis plus d’une vingtaine d’agressions et de cambriolages avant d’être arrêtés la dernière fois et traduits devant la Chambre criminelle près la Couyr d’appel de Casablanca. Cette dernière les a condamnés à quatre ans de prison ferme chacun.

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