Le gouvernement mauritanien a annoncé qu’il allait réintégrer dans ses services des fonctionnaires négro-africains expulsés en 1989, à la suite des violences interethniques dans le pays, a-t-on appris, vendredi, à Nouakchott de source officielle. Le gouvernement mauritanien a décidé «la réintégration immédiate de 144 enseignants et personnels d’appui négro-mauritaniens», selon un communiqué du Conseil des ministres publié vendredi.
«La ministre de la Fonction publique et du Travail a présenté une communication relative à la situation des anciens fonctionnaires et agents de l’état, victimes des événements de 1989», sous le régime de l’ancien président Maaouiya Ould Taya, a précisé le Conseil des ministres. Selon le texte, cette communication «présente le dispositif mis en place pour régulariser la situation administrative des personnels concernés, à travers la réalisation d’un recensement exhaustif avant la fin de l’année en cours». Dans un discours à cette occasion, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, meneur du putsch du 6 août 2008, puis élu président de la République en juillet dernier, s’est engagé à trouver une «solution juste» au problème des personnes victimes de ces événements. La minorité négro-mauritanienne est originaire du sud du pays, près de la frontière avec le Sénégal.