Au carrefour de la question du travail des mineurs et de celle des droits des employés domestiques, la question des «petites bonnes» reste l’une des tares du Royaume en matière de respect des droits de l’Homme. Selon les données émises par le Haut- commissariat au plan (HCP) plus tôt cette année, 92.000 enfants âgés entre 7 et 15 ans travaillent au Maroc, soit 1,9% de l’ensemble des enfants de cette tranche.
La lettre royale adressée au Forum mondial des droits de l’Homme (FMDH), tenu fin novembre dernier à Marrakech, souligne pourtant que «La question de la protection contre toutes les formes de violation des droits des enfants constitue pour Nous une préoccupation constante dont témoigne le soutien continu que Nous apportons à l’action de l’Observatoire national des droits de l’enfant».
Par ailleurs, le projet de loi 19-12 fixant les conditions du travail et de l’emploi des salariés domestiques a du mal à compléter son périple législatif. Vieux de plus de cinq ans, le projet de loi avait été adopté par le Conseil de gouvernement en mars 2013, pour ensuite se perdre dans les dédales du Parlement après que le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE) eurent émis leurs avis respectifs à son sujet.