Société

Sahara : la victoire de la raison

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C’est hier, en fin d’après-midi, que le Conseil de sécurité de l’ONU a voté une résolution concernant le Plan Baker II et partant, le sort de la Minurso et de l’affaire du Sahara marocain. Le mandat de celle-ci a été prolongée de 3 mois. Il prendra le 31 octobre prochain. C’est le résultat de l’intransigeance de Rabat et des contacts entrepris par SM le Roi pour renverser la situation en faveur des intérêts marocains. Rappelons que le Maroc avait manifesté à plusieurs reprises son rejet total de la proposition de James Baker qui préconise une autonomie de 4 à 5 ans aux provinces du Sahara et l’organisation, par la suite, d’un référendum d’autodétermination. Or, ce dernier s’est avéré impossible à organiser. La solution proposée par James Baker mènera donc, inéluctablement, à une impasse qui risque d’embraser la région tout entière. En outre, le Plan Baker fait fi de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, puisqu’il octroie à l’entité autonome des pouvoirs exorbitants jugés « inacceptables » par toutes les composantes politiques du Maroc. C’est d’ailleurs le message premier que le Maroc a tenu à envoyer à l’ONU à travers une lettre envoyée au président du Conseil de sécurité, Inocencio Ariasue celui-ci a lu devant les membres du Conseil, mercredi 30 juillet. « Le Royaume du Maroc a exprimé son rejet du projet du plan de paix proposé par I’Envoyé personnel du Secrétaire général, dans la mesure où il l’a estimé contraire à ses intérêts nationaux fondamentaux et à la paix et à la sécurité de la région du Maghreb », a-t-il souligné. En termes clairs, mettre le Maroc devant le fait accompli ne conduirait à aucun résultat positif. Par ailleurs, cette position marocaine est étayée par des arguments juridiques solides. Ainsi, Rabat a rappelé qu’aux termes des dispositions de la Charte des Nations Unies, notamment son article 33, « le Conseil ne peut qu’inviter les parties à résoudre leur différend par les moyens de règlement qu’il énumère. Le Conseil, s’il veut rester dans les limites de ses compétences, ne peut, en aucun cas, ni endosser, ni soutenir une solution qui n’a pas reçu l’aval des parties, ni encore moins, leur demander de la mettre en oeuvre. Toute la pratique du Conseil va dans ce sens », poursuit la communication marocaine lue par Inoncencio Arias. A noter que SM Mohammed VI avait soulevé la question de l’intégrité territoriale dans les discours du Trône, du 30 juillet. Il a déclaré, à ce titre, que le Maroc a l’intention de renforcer ses relations « avec ses voisins immédiats, en premier lieu nos frères de l’Union Maghrébine qui ne peut être édifiée sur une base saine sans que soit trouvée une solution politique et définitive au conflit créé autour de nos provinces du Sud, et ce, dans le cadre de notre souveraineté nationale et de notre intégrité territoriale ». En d’autres termes, le Maroc privilégie une solution politique, c’est-à-dire négociée et acceptée par toutes les parties. « Le Royaume du Maroc ne peut accepter un plan de paix qu’il n’a pas eu l’occasion de discuter ni avec l’Envoyé personnel ni avec les autres parties », fustige la lettre marocaine. Et de conclure que le Maroc « réitère sa disponibilité à entrer en négociation avec les autres parties au sujet des propositions que ferait le Secrétaire général ». Ce dernier, dans une lettre envoyée au Polisario avait souligné son attachement à « un règlement durable et définitif de la question du Sahara ». En d’autres termes, sans l’assentiment du Maroc, aucune solution durable n’est concevable.

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