Société

Scolariser la fille rurale

Les enfants de moins de 15 ans représentent 37 pour cent de la population du royaume, selon les statistiques de 1994. Cette frange de la population a focalisé l’intérêt de l’Etat marocain au plus haut niveau durant la dernière décennie à travers des actions de promotion et de proximité, notamment la mise en place de l’observatoire national des droits de l’enfant et la constitution d’un parlement des enfants.
A chaque occasion, depuis son accession au trône, SM le Roi Mohamed VI réaffirme l’engagement sans recours du royaume du Maroc pour tout mettre en oeuvre en faveur d’un meilleur avenir pour l’enfance. Un objectif qui ne saurait être réalisé qu’à travers l’utilisation la plus rationnelle des ressources disponibles, la dynamisation des relations de coopération sud-sud, la promotion d’une coopération internationale porteuse.
Surtout après les engagements souscrits par les dirigeants, à la conférence de Monterry (Mexique), il y a quelques mois, de consacrer une part substantielle des ressources au financement du développement, à l’horizon 2006 et la lutte contre la pauvreté qui marginalise l’enfance et détruit ses espoirs pour accéder à un niveau de vie confortable. Les intenses activités de SAR la princesse Lalla Meryem, à l’intérieur ou en dehors des frontières, confirment davantage l’importance accordée par le Maroc à l’enfance. Cependant, la classe politique tarde à se mettre au diapason de cette évolution. Depuis le lancement de la campagne électorale, les leaders et responsables des partis politiques n’ont cessé de décliner des alternatives censées résoudre les problèmes auxquels fait face la société marocaine. Réformes tous azimuts, enseignement, santé, habitat, chômage et intégration de la femme dans le développement etc constituent les priorités des partis politiques lors de cette campagne.
Presque aucune formation politique ne semble accorder une réelle attention à la situation des enfants, particulièrement ceux vivant dans la précarité. Peut-être que ce désintéressement est dû au fait que cette catégorie ne fait pas partie du corps électoral et que la majorité des partis politiques ne dispose pas d’organisations parallèles chargées des enfants. Qu’à cela ne tienne. La société civile et les ONG assurent cette permanence. Le comité de soutien à la scolarisation des filles rurales (CSSF) et l’agence américaine pour le développement international (USAID) ont signé, mardi à Rabat, une convention de partenariat, en présence de l’ambassadeur des Etats unis au Maroc, Mme Margaret Tutwiler. L’USAID s’engage en vertu de la présente convention à octroyer au CSSF un don de 2 millions dh réparti sur trois années. Ce don servira à renforcer les capacités du comité ainsi que celles des ONG locales partenaires.
Il permettra également d’augmenter le nombre des bénéficiaires, étendre le programme «une bourse pour réussir» à de nouvelles régions rurales, et enfin pour créer un réseau ayant une reconnaissance nationale et des capacités suffisantes pour influencer la politique du gouvernement dans le sens de l’adoption du programme de bourse à faible coût.
A cette occasion, Mme Margaret Tutwiler s’est félicitée des efforts déployés par le CSSF pour la promotion de la scolarisation de la fille en milieu rural, notamment la création de foyers d’accueil, exprimant en outre sa détermination à appuyer cette initiative afin de permettre à plusieurs filles rurales de poursuivre leurs études.
De son côté, Mme Zineb Alaoui, présidente du CSSF a rappelé que son association, consciente du rôle primordial de l’éducation des filles dans le développement du pays, avait lancé en 1999 le projet « une bourse pour réussir ». Un projet conçu pour permettre aux filles rurales d’accéder au deuxième cycle de l’enseignement fondamental par la création de foyers d’accueil à proximité des collèges et la sensibilisation des parents, des responsables politiques et le secteur privé à l’importance de la scolarisation de la fille dans les zones rurales. Mme Alaoui a également signalé que le projet a donné naissance à 15 foyers d’accueil, soit 350 bénéficiaires grâce aux fonds collectés auprès des entreprises privées, des particuliers, à la collaboration avec le ministère de l’éducation nationale et à la contribution effective de l’USAID.

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