Société

Sécurité routière : Au-delà de la prévention

Les travaux du 4-ème colloque national sur la sécurité routière, organisé sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, par le comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) et l’association marocaine permanente des congrès de la route (AMPCR), se sont ouverts lundi à Rabat. Cette rencontre, initiée sous le signe «sécurité routière? Réalité et perspectives pour une meilleure stratégie», s’assigne pour objectif de cerner la problématique actuelle de l’insécurité routière au Maroc en procédant à un diagnostic organisationnel global en la matière et à une évaluation des contre-mesures au cours de la décennie écoulée. Elle aura également pour mission de sensibiliser tous les décideurs à la nécessité de faire de la sécurité routière une priorité gouvernementale et d’oeuvrer pour une nouvelle prise de conscience afin que soient institutionnalisées des relations fructueuses entre tous les intervenants dans le domaine de la sécurité routière dans un cadre concerté et de coordination bien défini. Intervenant à cette occasion, Abdeslam Znined, ministre du Transport et de la Marine marchande a fait savoir que le problème des accidents de la circulation est pour « la première la fois dans l’histoire du Maroc pris en considération en très haut lieu», ajoutant que ceci dénote de la gravité de la situation en matière d’insécurité routière et « de l’importance majeure qu’accorde S.M. le Roi Mohammed VI à la sécurité de ses sujets ».
L’intérêt que porte le gouvernement à cette problématique s’est traduit par l’élaboration de deux projets de loi relatifs à l’institution du comité ministériel de sécurité routière et de la fonction de délégué gouvernemental chargé de la sécurité routière et la création de l’agence nationale de lutte contre les accidents de la circulation, a-t-il dit, soulignant que ces deux projets seront « examinés très prochainement par le gouvernement » et constitueront le cadre réglementaire et institutionnel de la coordination entre les différents intervenants dans le secteur. Le ministre a mis l’accent sur la situation « très inquiétante » que connaît le Maroc ces dernières années à cause du fléau des accidents de la route qui font chaque jour de nombreuses victimes et des dégâts matériels incommensurables, insistant sur la nécessité « éminente » des domaines éducatifs et pédagogiques qui constituent un axe essentiel dans la politique de lutte contre les accidents de la circulation du fait que l’élément humain est responsable dans plus de 90% des accidents.
Pour sa part, le ministre de l’Equipement, Bouamor Taghouane, a indiqué que le Maroc connaît une situation épouvantable due à la hausse substantielle des accidents de la circulation et ce, malgré les infrastructures de base dont dispose le royaume, soulignant que ce fléau exige une mobilisation continue aussi bien des autorités gouvernementales concernées que de toutes les composantes de la société civile. Le gouvernement, a-t-il poursuivi, a multiplié ses efforts afin de garantir une sécurité routière en adoptant un système informatisé pour le traitement et l’analyse des donnes des accidents de la circulation ce qui permettra d’élaborer un programme intégré sur la sécurité routière, annonçant à ce propos qu’une étude sera réalisée par des experts marocains et étrangers et prendra en considération les recommandations issues de ce colloque.

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