Société

Signature de convention: Birou et Daoudi veulent inciter à la recherche en migration

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La démarche consistant à associer l’université à la politique migratoire est intéressante vu le nombre croissant de recherches universitaires autour de la migration demeurant parfois, hélas, éparpillées.

Mieux encore, le département d’Anis Birou veut s’adosser à ces études en migration pour que celles-ci soient d’un bon apport. Le tout en vertu d’une convention signée, lundi à Rabat, avec le département de Lahcen Daoudi ayant brillé par son absence.

Encourager les étudiants à la recherche en migration

«L’université est un espace de recherche, de formation et d’apprentissage qui nous permet d’y prendre appui afin de corriger nos approches en migration et d’attirer notre attention aux écueils dans ce sens», estime le ministre chargé des MRE et des affaires de la migration en caressant l’espoir d’ériger l’université en composante principale de la mouture relative à la migration. L’objectif étant, selon M. Birou qui a évoqué son expérience dans le département de l’enseignement supérieur, «d’associer les étudiants et les professeurs à la gestion de la politique migratoire». Et ce n’est pas tout ! Ledit département veut également «encourager les étudiants à la recherche en migration».

Une base de données des doctorants en migration

La ministre déléguée auprès du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, ayant abondé dans le même sens que son collègue chargé de la migration en considérant «l’université en tant qu’espace d’expertise et de promotion de cadres qualifiés», estime que la «convention est destinée à la poursuite de la coopération» entre les départements de l’enseignement supérieur et de la migration. Ce partenariat est, selon Jamila El Moussalli, «le couronnement d’un travail lancé entre les deux ministères depuis des mois». De surcroît, ladite convention permettra, selon Mme El Moussalli, de coordonner entre les pistes de réflexion concernant le rôle de l’université en matière de migration. «Ce partenariat nous permettra également de diagnostiquer le statu quo des instances de recherche», enchaîne-t-elle en allusion au département de l’enseignement supérieur. Aussi, cette convention sera couronnée, selon la ministre déléguée, par la création d’une base de données dédiée aux thèses de doctorat traitant de la migration. «Ce travail verra le jour bientôt», souffle-t-elle en annonçant la création d’observatoires chargés de migration au sein des universités.

Apport en idées

Ce sont plusieurs disciplines qui interviennent en étude de la migration selon James Hollifield, directeur et professeur au département des sciences politiques à l’université méthodiste du Sud à Dallas. Il s’agit, entre autres, de la sociologie, l’économie, l’anthropologie, les sciences politiques et le droit. «Toutes ces disciplines contribuent à la migration», explique-t-il en détaillant les approches destinées à aborder la politique migratoire. Celles-ci consistent en «contrôle de migration, souveraineté, citoyenneté et développement national». Aussi, la migration touche profondément, à ses yeux, «aux questions de justice». «Il est important pour le Maroc d’étudier et comprendre ce qui se passe avec la migration à condition que ce soit bien géré», conclut le Pr Hollifield.

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