Société

Terminus pour le trafiquant de psychotropes

Younès est le fils unique d’une bonne famille résidant dans le quartier de Diour Ejjamaâ à Rabat. Après la mort de ses parents, il se retira définitivement dans une dépendance au jardin du foyer parental, laissant l’ensemble de la demeure à la disposition de sa soeur mariée, venue en la circonstance pour s’y installer avec son époux et s’occuper en même temps de son frère esseulé. Au fil du temps, il devient introverti et s’isole du monde extérieur en piquant de temps à autre des crises de folie passagères. Ses amis les plus proches font le vide autour de lui puis il sombre dans un état neurasthénique. Abandonnant ses études secondaires, il fut interné à l’hôpital Errazi de Salé pendant plusieurs mois pour y subir une cure psychiatrique à même de se départir de ses dépressions nerveuses. Suite à des améliorations notables constatées sur son état, il quitte alors cette institution pour dérangés mentaux tout en continuant à prendre ses psychotropes sur ordonnances de ses médecins traitants eu égard à ses antécédents psychiatriques. À un certain moment, sous la sollicitude de quelques dévoyés de son quartier, il commence alors à s’approvisionner chez les pharmacies de ces produits dopants non pas pour remédier à son état mental mais plutôt pour se constituer de fil en aiguille en trafiquant de psychotropes. Il deviendra alors le fournisseur attitré de son quartier et des clients de différents milieux débarquent chez lui pour se procurer ces pilules hallucinogènes. De toute évidence son trafic ne passera pas inaperçu puisqu’il sera arrêté à plusieurs reprises décrochant ainsi le qualificatif de multirécidiviste dans les archives de la police, qui à chaque fois l’épingle pour le même motif. Mais tout dernièrement, alors en état de liberté, un de ses clients du voisinage lui suggère de piller une des pharmacies du coin en réponse à une grosse commande de la part de ses amis. Après s’être shootés au LSD, ils partent chez un plombier pour se munir d’une espèce de tisonnier et prennent la direction du boulevard Zerktouni, côté Kbibate, à l’entrée d’El Akkari. À cet endroit, se trouvait une pharmacie où tous deux vont pénétrer par effraction à l’aide d’un instrument de fortune avant de commencer par fouiner dans les rayons en quête de substances psychotropes. Manquant de vigilance et dépourvus de lucidité, un gardien de nuit ne tardera pas à les repérer à leur insu en train de s’affairer comme les mouches du coche, obnubilés par une idée fixe dont il ignore la teneur. Il se dirige aussitôt vers une cabine téléphonique pour alerter les services de la police judiciaire de Rabat. Ceux-ci arrivent dare dare au lieu indiqué pour mettre fin à la mise à sac de ladite pharmacie et n’y retrouvent qu’une seule personne encore à l’intérieur de cette officine. Il s’agit de Younès qui été appréhendé dans un état de démence. Quant à son complice, on ne sait par quel miracle il a mis les voiles pour échapper à une arrestation qui paraissait certaine. Aurait-il réussi à flairer la présence des limiers de la police avant leur débarquement au lieudit ou quelqu’un d’autre l’avait-il mis au parfum ? En tout cas pour Younès, c’est la fin d’un parcours jalonné de péripéties délictueuses. Après son arrestation pour vol avec effraction, il a été déféré devant le Parquet général auprès de la Cour d’appel de Rabat pour instruction de son dossier.

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