Société

Une formation à la liberté de la presse: Les limites à l’exercice de la liberté d’expression débattues à Tanger

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La liberté d’expression est un droit fondamental, qui est reconnu par les organisations et institutions internationales (tels que le Conseil de l’Europe et la Cour européenne des droits de l’Homme) et inscrit dans des Constitutions de beaucoup de pays, dont celle du Maroc.

C’est dans ce contexte qu’une session de formation vient de se dérouler à Tanger sur le thème «La liberté de la presse, l’éthique et le professionnalisme des médias». Initiée par le Conseil de l’Europe en partenariat avec la Maison de la presse, cette manifestation de trois jours, dont les travaux ont pris fin le 6 octobre, a réuni quelque 25 journalistes et étudiants en journalisme, et ce en vue de créer un espace de discussion et de partage d’expériences «autour des limites à l’exercice de la liberté d’expression, l’éthique journalistique et le rôle crucial que jouent les journalistes dans une démocratie», selon les organisateurs. De son côté, Lejla Dervisa, chef de l’unité de coopération et la division médias et Internet au Conseil de l’Europe, a indiqué que cet événement est le deuxième en ce genre organisé par le Conseil au profit des journalistes à Tanger. «Cette session de formation fait partie d’une série d’activités initiées au Maroc par le Conseil de l’Europe et qui s’inscrit dans le cadre de sa politique de coopération avec les pays du voisinage Sud. Elle permet de profiter aux bénéficiaires d’une expérience assez longue du Conseil de l’Europe dans le domaine de la liberté d’expression et d’information. Mais aussi de celle du Maroc qui connaît des avancées en matière de la liberté et l’indépendance de la presse», a-t-elle souligné.

Les participants à cette session de formation ont convenu que l’exercice du droit à la liberté d’expression comporte des devoirs et des responsabilités que le journaliste et les autres représentants des médias sont appelés à respecter dans n’importe quel pays. Ils ont, dans la foulée, fait part que l’abus de cette liberté d’expression peut parfois mener à commettre le délit de diffamation. Considérée comme un droit indispensable et énoncée par l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’Homme, «la liberté d’expression n’est pas absolue et peut être limitée. Car l’abus de cette liberté peut porter atteinte à d’autres droits fondamentaux, comme celui de voir sa vie privée et sa réputation préservées», a affirmé Lees Van Zweeden, journaliste et consultant en droit des médias à Luxembourg.

L’intervenant a ensuite appelé à bien faire la différence entre une injure (interdite par la loi) et les propos satiriques, dont la technique est l’exagération de la part du journaliste. «Cette différence est souvent mal comprise en particulier par ceux qui se sentent ciblés par les propos satiriques», a dit Van Zweeden.

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