Société

Vengeance meurtrière

© D.R

Ksar El Kébir. Des éléments de police qui assuraient la permanence, ce diman-che 14 mars, faisaient d’une fois à l’autre une ronde routinière à travers la ville pour veiller sur la sécurité des citoyens. Ils venaient de rentrer à leurs bureaux quand le téléphone a sonné.
L’un d’eux a pris l’initiative de répondre à l’appel. De l’autre côté du fil, une personne qui se fait passer pour un inconnu les informa qu’un jeune homme a poignardé un autre au “Souk Al Hanna“. Aussitôt, l’interlocuteur raccrocha sans donner d’autres détails aux limiers qui se sont dépêchés vers le fourgon sans perdre de temps. Arrivant sur les lieux, les policiers n’ont pas trouvé l’auteur de l’agression. Il s’est enfui après avoir donné un coup de couteau à son rival.
Personne n’est arrivé à l’arrêter, ni même à le suivre car il était armé et menaçait les badauds. Par terre, un jeune homme est étendu avec une blessure très grave au côté gauche de sa poitrine. Il ne bougeait plus comme s’il était déjà mort. Quelques secondes plus tard, les agents de la protection civile sont arrivés pour transporter le blessé vers l’hôpital.
Les éléments de la police judiciaire ont déjà commencé à interroger les témoins qui avaient assisté à la bagarre. En effet, personne ne savait le mobile de ce qui s’était passé. Ils furent surpris par un cri strident qui a été lancé par la victime, B.K et l’auteur de l’acte qui descendait les marches du “Souk Al Hanna“ en menaçant les clients qui s’apprêtaient à l’arrêter de les poignarder. Seulement, quelques-uns d’entre eux connaissaient son nom. Il s’agit de H.L, qui fréquentait souvent le Souk pour se débrouiller et gagner quelques sous.
Avant de se lancer sur les traces de l’auteur de l’agression, les limiers se sont rendus vers l’hôpital pour s’assurer de la santé de la victime.
Malheureusement, il avait déjà rendu l’âme. A ce moment, tous les éléments de la police de la ville ont reçu des instructions leur ordonnant de mener une campagne d’assainissement afin de mettre l’auteur du crime hors d’état de nuire. Ils se sont dispersés vers tous les axes de la ville au point qu’ils contrôlèrent ses entrées et ses sorties. Quelques heures plus tard, L.H, est arrêté à la gare ferroviaire, Moulay Mehdi. Il s’apprêtait à quitter Ksar Kébir vers n’importe quelle destination. Sans manifester la moindre résistance, il a été conduit vers le commissariat de police. Soumis aux interrogatoires, il a avoué avoir poignardé la victime sans l’intention de le tuer. Pourquoi ? Il a expliqué aux enquêteurs qu’ils se débrouillaient tous les deux au “Souk Al Hanna“ pour gagner leur vie. Ils se connaissaient depuis quelques années. Ils avaient une bonne relation. En mars 2003, un malentendu avait éclaté entre les deux jeunes hommes, B.K et H.L au point que le premier a asséné des coups de poing au deuxième. Depuis, il n’a pas cessé de se souvenir de cette humiliation. A chaque fois qu’il le croisait, il sentait comme un remord qui lui enflammait le coeur.
Au fil du temps, il a commencé à penser à la vengeance. A ce propos, il s’est armé d’un couteau qu’il dissimulait sous ses vêtements. Lorsque le moment est arrivé, ce dimanche du mois de mars, il n’a pensé qu’à son honneur qui a été bafoué. Il l’a poignardé lorsqu’il l’a croisé aux marches donnant au premier étage du “Souk Al Hanna“.
Une fois le mis en cause a terminé ses déclarations, les enquêteurs l’ont conduit devant le procureur général près la Cour d’appel de Tanger, poursuivi pour homicide volontaire.

Articles similaires

Société

Education: 60.000 coins de lecture seront installés dans les écoles primaires

Les élèves du primaire auront accès à une bibliothèque de classe avec...

Société

HCR : 18.241 réfugiés et demandeurs d’asile au Maroc à fin mars 2024

Leur nombre a légèrement régressé par rapport au mois de février

SociétéUne

L’UM6P présente au sommet présidentiel de l’Alliance U7+  

L’Université Mohammed VI Polytechnique a pris part, les 11 et 12 avril...

Société

Ait Taleb présente un plan d’action pour la prévention des maladies non transmissibles

85 % des décès sont attribuables à ces maladies

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus