ALM : Comment jugez-vous le dernier acte du juge espagnol Baltasar Garzon ?
Yahia Lamine : J’ai rencontré M Garzon à maintes reprises, et je lui ai expliqué la réalité de ce qui se passe au niveau des droits de l’Homme à Tindouf. Je pense que sa décision de poursuivre certains des hauts responsables marocains procède d’une vision purement politique.
Notre association vient de lui envoyer une lettre pour lui demander d’enquêter sur le calvaire des droits de l’Homme à Tindouf, cette lettre est accompagnée d’une liste des personnes victimes de la répression polisarienne.
Pourquoi avez-vous choisi la Suède pour établir votre association ?
On a fondé cette association en 2003, et aujourd’hui on compte une dizaine d’adhérents, et notre siège est établi en Suède, toutefois on dispose d’une antenne à Laâyoune. Notre but principal est de défendre les droits des séquestrés à Tindouf, pour qu’ils puissent rejoindre la mère-patrie.
Depuis cette date, on multiplie les contacts avec Humain Right Watch et Amnesty International, ainsi qu’avec d’autres organismes établis en Belgique, en Hollande, en Espagne ….
Comment vous défendez la cause des séquestrés de Tindouf depuis ce pays ?
Nous essayons de faire face à la propagande du Polisario. Ce dernier dispose d’un réseau très actif en Suède, ce qui risque d’induire en erreur l’opinion publique suédoise. Alors nous nous efforçons d’expliquer à cette dernière la réalité de ce qui se passe à Tindouf, ainsi que les rouages de l’affaire du Sahara.
Quelles sont les principales occupations de votre association ?
On opère sur le volet des droits de l’Homme, et ce pour arriver à réconcilier les Sahraouis entre eux, et également pour expliquer à ces derniers les droits dont ils vont bénéficier sous la souveraineté marocaine. Pour ce faire, on est en contact permanant avec les organismes concernés par les droits de l’Homme, et avec certains Sahraouis établis en Europe, et ces derniers sont divisés en deux parties, la première croit en la propagande algérienne, l’autre partie hésite toujours à rejoindre le Maroc.