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Wade l’emporte dès le 1er tour, selon son camp

"C’est du bluff qui ne repose sur aucune réalité", a immédiatement affirmé le directeur de campagne du candidat socialiste Ousmane Tanor Dieng, dont le parti a dirigé le Sénégal de 1960, date de l’indépendance de la France, à 2000.

"Si le président Wade utilise la radio pour se proclamer vainqueur, on ne le laissera pas faire. Mais tant que la Cour d’appel ne proclame pas les résultats, on ne bouge pas", a ajouté Khalifa Sall devant la presse.

Aucun chiffre officiel n’a encore été publié à l’issue du premier tour de ce scrutin qui faisait figure de test dans ce pays d’Afrique de l’Ouest de 11,7 millions d’habitants, souvent présenté comme une "vitrine" de la démocratie en Afrique.

"On a gagné largement au 1er tour. Ce sont les premières tendances, lourdes et immuables", a déclaré de son côté à l’AFP Cheikh Diallo, responsable des relations publiques du candidat Wade, élu au second tour en 2000 lors d’une alternance historique ayant mis un terme à 40 ans de pouvoir socialiste.

Un peu plus tôt, le directeur de campagne du président sortant, Macky Sall, également Premier ministre, avait déclaré: "Abdoulaye Wade dépasse largement les 50% requis pour être élu au premier tour. Les tendances donnent un taux de votants de 57%".

S’exprimant depuis le quartier-général du parti présidentiel, il a expliqué s’appuyer "sur les tendances à minuit (locales et GMT) sur la base des informations" des représentants du parti dans les bureaux de vote.

"Cette tendance va aller crescendo", a-t-il assuré, tout en soulignant que de tels chiffres devaient être confirmés par la justice, seule habilitée à proclamer des résultats officiels.
Les tendances annoncées par le camp du président sortant montrent "que la relation affective entre Abdoulaye Wade et le peuple sénégalais reste plus que forte", a poursuivi M. Sall qui a invité "les autres candidats à accepter le verdict des urnes".

"Nous avons, d’après les tendances récoltées à minuit (…) obtenu un taux de participation de l’ordre de 70%", a-t-il insisté. "C’est un taux de participation record que notre pays n’a jamais connu".

"Le pays est calme. C’est assez important et révélateur", a conclu le directeur de campagne.
Pendant toute la campagne, le président Wade, élu en 2000 au second tour, avait martelé qu’il serait élu au premier tour.

"Il n’y aura pas de deuxième tour, je gagnerai", avait-il répété à la presse dimanche après avoir voté, accompagné de son épouse française, Viviane, et de son ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom.

Le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Mamadou Moustapha Touré, a pointé des "dysfonctionnements" le jour du vote mais, selon lui, ils "n’ont pas jusqu’ici eu d’effets majeurs sur le déroulement du scrutin".

Il a notamment cité le retard dans le début des opérations de vote, la distribution des cartes d’électeur et l’absence de bulletins de vote dans certains centres.

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