Emmenés par ses superstars Ronaldinho et Messi, le Brésil retrouvera l’Argentine comme prévu en demi-finale du tournoi olympique, mardi 19 août à Pékin. De son côté, l’équipe olympique belge a créé la surprise, samedi 16 août à Pékin, en battant en quarts de finale au Stade des travailleurs, l’équipe italienne par 3 buts à 2. Elle affrontera en demi-finale le Nigéria à Shanghaï. Brésil-Argentine, égalité parfaite? Sur le plan de la condition physique, sans doute: Seleçao comme Albiceleste ont difficilement sorti le Cameroun (2-0 a.p.) et les Pays-Bas (2-1 a.p.), lors de matches très musclés, entre des Lionceaux pourtant réduits à dix et des Européens décrits comme «adversaires coriaces» par Sergio Batista. Le sélectionneur argentin dispose d’une équipe où pullulent tellement de talents que le jeu fourni semble encore en-deçà de son potentiel. Les Bleu et Ciel, s’ils ont porté à 10 le nombre record de victoires consécutives en compétition olympique, ne se sont imposés en Chine qu’une fois par plus d’un but d’écart (2-0 contre la Serbie). Car le problème argentin réside dans la finition : Ag ero s’est créé jusqu’à présent beaucoup d’occasions en pointe sans en convertir une seule en but. Par ailleurs, en affrontant le Cameroun, les Brésiliens ont pour la première fois montré des signes de fatigue et un jeu moins fluide. La tactique de Dunga a pris le relais, avec la titularisation de Rafael Sobis qui a ouvert le score à la place de Pato en attaque. « Nous nous attendions à un match physique et Rafael sait tirer son épingle du jeu dans des situations comme celles-ci», a expliqué Dunga, le sélectionneur brésilien. Et quand Ronaldinho cale, c’est Diego qui reprend le flambeau de l’animation du jeu. «Participer aux JO a toujours été l’un des plus grands rêves de ma carrière», s’est justifié le milieu du Werder Brême qui s’était même heurté à son club pour pouvoir venir à Pékin. D’autre part, à l’issue de la victoire contre l’Italie en quart (3-2) malgré un carton rouge et deux penalties contre les Diablotins, les belges affirment que : «Nous sommes venus en Chine afin de ramener quelque chose de ce tournoi olympique».
Les Nigérians se mettent eux aussi à y croire. «Nous avons montré en 1996 que nous pouvions gagner les JO», rappelle Obinna.
Arrivés au dernier carré de la compétition, l’ambition des Belges et des Nigérians ne cesse de croître.