Comme pour rivaliser avec les quartiers et boulevards de France, où la précieuse victoire des Lions de l’Atlas sur l’Algérie a été fêtée dans une ambiance ensorcelante, ralliant feux d’artifices, klaxons et vivats à l’adresse du Maroc, plusieurs collèges et lycées ont fêté cet événement par des chants et signes de triomphe qui ont résonné à travers les murs des classes scolaires, où l’allégresse a atteint son paroxysme.
Ces lundi et mardi, des élèves marocains, mais aussi, Tunisiens, Africains et surtout Français, ont poussé l’allégresse à son plein, en lançant des vivats à l’adresse du talentueux Zaïri et de ses coéquipiers qui, face à un adversaire déroutant par son jeu et parfois par son attitude, ont eu le mérite de ne jamais se laisser troubler, et de remettre leur ouvrage sur le métier.
Habillés en « tenue-patrie » (verts et rouge), portant de petits drapeaux nationaux, les élèves marocains, joints dans cette ambiance triomphale par leurs collègues de différentes nationalités, scandaient, pour le grand plaisir de leurs enseignants « Dima Dima Maroc », « On est champion » et « la clef c’est Baddou ». Fait rarissime, quelques élèves algériens se sont joints à l’ambiance toute particulière de la fête, pour saluer avec une implacable logique (esprit sportif exige), la belle prestation des « voisins et frères Marocains ».
La joie devient alors unanime pour une équipe où la valeur d’ensemble a outrepassé comme par magie la somme des individualités. Considéré comme le maillon faible d’un premier tour où le Nigeria et l’Afrique du Sud partaient grandissime favoris, le Maroc a réussi une entame parfaite au point de s’installer à la tête du groupe, confirmant sa force de frappe redoutable contre l’Algérie. « Restons calmes et continuons notre bonhomme de chemin », réclame Badou Zaki, comme pour rappeler que les lendemains de triomphe ne sont pas toujours chantants pour les grandes équipes. La preuve en est pour le Cameroun et le Sénégal, respectivement teneur du titre et finaliste de l’édition précédente.