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Contrat entre choix et obligation

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Il a fallu attendre que l’affaire Samir Sersar éclate pour que la Fédération royale marocaine de football presse et adresse un courrier aux clubs les obligeant à faire signer leurs joueurs. Ces derniers ont jusqu’à la fin du mois de décembre, comme dernier délai, pour faire signer leurs joueurs des contrats en bonne et due forme. On se demande, aujourd’hui, si nos clubs ont les moyens financiers et le temps nécessaire pour se mettre à niveau. Si certains grands clubs se disent prêts, il n’en demeure pas moins que d’autres, surtout les petits, ont du mal à convaincre leurs joueurs, vu leur contrainte budgétaire. « Une équipe de première division ne tourne pas à moins de 6 millions de DH», a confié Abdellah Benhssein, l’ex-président de la commission des statuts et règlements au sein de la FRMF. Qui dit contrat, dit droits et obligations. Le Raja de Casablanca était le premier à le comprendre. «Cela fait maintenant trois ans que nous avons commencé cette opération», a fait savoir Abdelhamid Souiri, président du Raja de Casablanca. Aujourd’hui et à moins de cinq semaines du délai accordé par la FRMF, 80 % des joueurs du Raja ont déjà signé un bail. C’est en tout cas ce que nous a confirmé Souiri. Selon ce dernier, les 20 % restant seront finalisés dans les quelques jours qui viennent. La question qui mérite, aujourd’hui, de se poser, que se passerait-il si un club refuse d’appliquer la décision prise par la fédération ? Selon Benhssein, il n’y a aucun article qui prévoit une sanction contre un club qui refuse de faire signer ses joueurs.
Car c’est une décision qui n’est pas réglementée. Autrement dit, il n’y a aucun article, dans les textes de la fédération, qui oblige les clubs à faire signer leurs joueurs. «C’est un choix délibéré. La fédération n’a aucun moyen coercitif pour obliger un club à faire signer un joueur», a tenu à préciser ce dernier, avant d’ajouter «il faudrait que la fédération ait le courage d’annoncer, à partir de la saison prochaine, un championnat non amateur. Le GNFE, cela ne veut rien dire. Dans la terminologie internationale, cela n’existe pas ». Après quoi, soumettre les clubs à un cahier de charges qui doit comprendre les contrats des joueurs et des entraîneurs et la comptabilité.
«La plupart de nos équipes entament le championnat sans définir leurs objectifs. Au niveau financier, certains clubs ne tiennent pas de comptabilité », a fait remarquer celui-ci. Quant à la fédération, elle doit avoir un registre numéroté dans lequel doivent figurer les contrats des joueurs.
«À quoi sert un contrat si on ne tire pas des conclusions de ce qui s’est passé dans l’affaire de Samir Sersar», a expliqué ce dernier. Une affaire qui a levé le voile sur une réalité amère : l’incompétence de nos dirigeants. Entre amateurisme et non amateurisme, nos dirigeants ne savent plus où donner leur tête.

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