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Italie – Maroc : Un match pour l’histoire

© D.R

L’Italie et le Maroc, deux équipes en pleine réussite, vont s’affronter vendredi à Utrecht dans le cadre des quarts de  finale du Championnat du Monde Juniors de la FIFA, Pays-Bas 2005. Avec la perspective d’une apparition dans le dernier carré pour la première fois dans l’histoire de ces deux nations, leurs entraîneurs ont eu bien du mal à cacher leur émotion à l’issue des huitièmes de finale remportées respectivement contre les Etats-Unis et le Japon.
A l’instar de son futur adversaire, le Maroc n’a jamais atteint le dernier carré d’un Championnat du Monde Juniors de la FIFA et compte bien tout donner pour y accéder. Depuis leur défaite 2:0 contre les champions d’Europe espagnols lors de leur premier match, les Nord-africains semblent irrésistibles : 5:0 contre le Honduras, puis 1:0 face au Chili, avant d’éliminer une équipe japonaise très accrocheuse grâce un exploit individuel (encore un !) dans le temps additionnel.
"Je ne me dis pas que je risque d’être le premier entraîneur à amener la sélection en demi-finale, a affirmé Jamal Fathi. Je suis tout simplement heureux de voir que le football marocain progresse." Contrairement au doux et placide Berrettini, l’ancien international marocain affiche une personnalité fougueuse et impitoyable, ainsi qu’une incontrôlable propension à crier et à gesticuler lorsqu’il dirige ses joueurs. Un comportement qui sied parfaitement à l’ambiance bruyante et divertissante proposée par le nombreux public marocain présent dans les gradins hollandais. "Je ne changerai pas ma manière d’agir et continuerai de donner mes instructions à mes joueurs comme je l’entends, a-t-il déclaré au sujet de son attitude pendant les matches. Les supporters ont été fantastiques. Ils nous ont soutenus au bon moment et ça nous a aidés." Fort de deux joueurs évoluant dans le championnat néerlandais (Karim El Ahmadi au FC Twente et Rachid Tiberkanine à l’Ajax), Jamal espère bien profiter du soutien local, vendredi au stade Galgenwward d’Utrecht, pour gripper la machine italienne, pourtant de mieux en mieux huilée. "Il n’y a aucune logique en football, a-t-il ajouté avant de conclure : les Etats-Unis étaient peut-être une meilleure équipe sur le papier, mais c’est l’Italie qui a gagné. Ils sont bien connus pour ça. Nous, nous jouerons avec nos armes. Et nous verrons bien si c’est suffisant…"
Après un premier faux pas contre la Colombie (0:2) puis une défaite humiliante contre la Syrie (1:2), la presse transalpine avait commencé à réclamer des comptes. Mais, comme souvent dans ce genre de situation, les Italiens ont réussi à obtenir le résultat qu’il fallait au bon moment. Le couteau sous la gorge, les protégés de Paolo Berrettini ont écrasé le Canada 4:1, figurant ainsi parmi les meilleurs troisièmes et gagnant du même coup leur billet pour les huitièmes de finale. Puis, menés d’un but par une équipe américaine talentueuse et très affûtée, les Azzurrini sont allés puiser, dans leur riche passé footballistique, les ressources nécessaires pour renverser la vapeur et achever, à l’italienne, leurs adversaires (3:1). "Nous progressons à chaque rencontre, jubilait Berrettini. Viviano, Pellé, Coda… nous avons d’excellents joueurs. La plupart d’entre eux évoluent dans les équipes réserves de leurs clubs. Mais, bien qu’il soit difficile de jouer à ce niveau, ils montrent en ce moment leur vraie valeur."
Ces trois joueurs ont effectivement brillé face aux Américains. Après une prestation des plus décevantes contre la Syrie, Viviano a sorti le grand jeu en huitièmes, notamment grâce à une fantastique détente qui lui a permis de dévier le ballon au-dessus du cadre et d’éviter ainsi à son équipe d’être menée 2:0. Pellé, qui ne mesure qu’un centimètre de moins que son gardien (1,94 mètres), a constamment pesé sur l’arrière garde étasunienne. Outre son charisme en attaque, le joueur de Lecce sait inscrire des buts décisifs : un doublé contre le Canada suivi du deuxième but italien en huitièmes de finale. Après un départ en diesel, le milieu de terrain Coda devient lui aussi une pièce maîtresse du dispositif de Berrettini, un véritable poumon inépuisable qui repousse les attaques adverses et relance constamment ses partenaires vers l’avant. "Devant tant de spectateurs et de téléspectateurs, mes joueurs se doivent de montrer qu’ils ont du caractère, ajoutait le coach italien après le match. Aujourd’hui, c’est la victoire de la force, de la volonté et de l’enthousiasme. Ils ont prouvé qu’ils n’avaient peur de personne et qu’ils étaient prêts à rentrer dans l’Histoire."

Source : Fifa

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