Héros récurrent des Bleus depuis 1998, Thierry Henry a vu son image sérieusement écornée par sa faute de main contre l’Eire, qui a balayé d’un trait une année 2009 pourtant faste pour l’attaquant et accentué encore un peu plus le malaise qui règne autour de l’équipe de France.
Une victoire en Ligue des champions avec le FC Barcelone, un record de buts en sélections porté à 51 unités (en 117 capes), une quatrième participation à une Coupe du monde: +Titi+ avait une nouvelle fois mis tous les atouts de son côté pour marquer de son empreinte les 12 derniers mois. Mais il aura fallu un geste coupable, survenu au pire moment (prolongation des barrages pour le Mondial) pour le clouer au pilori et en faire le symbole de l’immoralité dans le football. Cette nouvelle «main de Dieu», version française, a logiquement fait le tour du monde et désormais ce sont sifflets et quolibets qui accompagnent chacune des sorties de Henry hors du camp Nou, l’antre du Barça. L’affaire a même pris une tournure politique, le Premier ministre irlandais, Brian Cowen, ayant demandé de rejouer le match France-Eire comme certains membres du gouvernement français. Si la Fédération internationale (Fifa) a très vite écarté cette éventualité, elle n’a pu faire l’économie d’une enquête disciplinaire à l’encontre du joueur français. Et comme par hasard, les Bleus, champions du monde en 1998 et vice-champions du monde en 2006, ont été écartés de la liste des hui têtes de série pour le tirage au sort de la Coupe du monde.