ALM : Le FUS est structuré d’une manière moderne, une école haut niveau, les moyens matériels sont offerts, des cadres performants mais les prestations du club sont faibles, où réside le problème d’après-vous?
Zouhair Balafrej : Depuis que l’on a pris en charge la présidence il y a deux ans, nous nous sommes confrontés à une situation épineuse. L’équipe était en deuxième division. Nous avions alors deux objectifs principaux à atteindre. Le premier est la formation et la préparation d’une équipe homogène qui soit bien soudée. Nous l’avons atteint, nous avons commencé à travailler en profondeur. Le deuxième est de concourir dans la première division du championnat national. J’avoue qu’il y a eu des erreurs au niveau des recrutements durant cette saison. Je peux vous dire que parmi les recrutements les plus bénéfiques figure celui de Ouazro Ismail. C’est un joueur de grand talent et il aura un grand avenir devant lui. Il convient de mentionner aussi que le club a fait confiance à des personnes qui n’ont pas respecté leurs engagements. Côté préparatifs, ils n’étaient pas suffisants pour entamer en bonne conditions les matches du championnat.
Trois entraîneurs se sont succédé durant cette saison, Le problème du FUS n’est-il pas celui de l’entraîneur. Et comment évaluez-vous la période avec Taoussi ?
Rachid Taoussi est une figure très connue du football national, nous voulions profiter de son large expérience à la tête du groupe en tant que directeur technique mais aussi en tant qu’entraîneur. Nous avons envisagé qu’il puisse former de jeunes joueurs pour qui, nous avons mis en œuvre un ensemble de moyens financiers et techniques jugés indispensables pour une bonne formation. Dans ce sens, l’équipe a effectué une série d’entraînements à Ifrane. C’est ce qui était prévu dès le coup d’envoi de cette saison, Mais malheureusement, les inconvénients qui ont heurté le club lors du démarrage de cette saison et qui se justifient par les mauvais recrutements ont constitué un obstacle à ce projet. Comme vous le savez, aujourd’hui, le club a recruté François Bracci qui a rejoint l’équipe dernièrement, nous devons lui donner du temps. On ne peut pas juger un entraîneur après deux ou trois matches.
Votre équipe n’est pas suffisamment ouverte sur son public, comment expliquez-vous cet éloignement?
Nous avons toujours essayé d’être proche de notre public. Dans ce sens, une association baptisée «Association des supporters du Fus» a été créée en aôut 2007 avec à sa tête Mâati Cherkaoui comme président. Historiquement, le public du Fath avait toujours été peu nombreux. Si aujourd’hui le rendement du club est insatisfaisant, il incombe aux supporters aussi de nous motiver pour surpasser cette crise.
Je sais qu’ils n’apprécient pas depuis le début du championnat la situation actuelle. Nous n’avons enregistré qu’une seule victoire contre les Zemmouris. Nous sommes classés en dernière position avec à notre actif 11 points, cela est décevant d’autant pour les joueurs, le bureau dirigeant, que pour notre public.
Je sais qu’il y a des personnes, des vrais fans du Fath, qui désirent s’investir dans le club mais s’éloignent par peur d’être impliquées dans des relations conflictuelles.
Comment vous voyez l’avenir du club ?
Le championnat national se joue en trente matches. Il faut que nous soyons optimistes pour le reste des compétitions. Je tiens à préciser que le bureau est prêt à assumer sa responsabilité en cas d’une chute en deuxième division. Si mon départ pourrait résoudre le problème de la crise des résultats vécus actuellement par le club, je n’y vois pas d’inconvénient. C’est l’intérêt du club qui prime.