ALM : Vous êtes professeur de physique- chimie. Comment avez-vous intégré le domaine sportif et plus précisément la natation?
Zouheir El Moufti : Depuis mon enfance, j’ai toujours été passionné par le sport. Je jouais le volley-ball puis le handball avec les clubs du WAC et l’ASUC vers la fin des années soixante-dix. J’ai commencé mon travail dans la natation à travers le Club du Chabab Zerktouni (CCZ) à l’âge de 23 ans en tant que dirigeant. Ensuite, j’ai intégré la Fédération royale marocaine de natation (FRMN) en tant que membre de la commission technique en date de 1986. Un an plus tard, en 1987, je suis devenu membre du bureau fédéral. Les membres de la commission technique s’occupent de la sélection des équipes nationales, de la formation des entraîneurs et du suivi des entraînements des clubs dans les piscines du ministère. J’ai assisté à des stages de formation des officiels au Maroc en ma qualité de membre fédéral. Je connais les règlements techniques de la natation. En 2000, j’ai intégré la Confédération africaine de natation (CANA). Les membres du comité technique de la CANA sont automatiquement des juges arbitres internationaux.
Comment évaluez-vous le niveau actuel de la natation nationale ?
Le niveau de la natation progresse. Toutefois, la majorité des nageurs qui constituent la matière première sont tous des étudiants. De ce fait, ils ne sont pas toujours disponibles contrairement aux nageurs d’autres pays voisins. Les séances d’entraînement effectuées par les nageurs nationaux ne sont pas suffisantes. Actuellement, on travaille pour créer des centres d’entraînements régionaux notamment à Casablanca, Rabat , Meknés, Fès et Marrakech. Nous avons préparé des projets qui font l’objet d’études avec le ministère de tutelle.
Qu’est ce qu’il manque à cette discipline ?
Il faut que les clubs aient les moyens pour travailler. On a sept clubs à Casablanca et trente au Maroc. Cette année, nous avons enregistré l’affiliation de trois nouveaux clubs. Il s’agit des clubs El Hamra et El Hyrafiyne de Marrakech et du club des Pharmaciens de la ville de Kénitra. Le ministère de la Jeunesse et des Sports s’occupe de l’élite tandis que le sport de masse s’organise au niveau des clubs.
Les communes dont dépendent les clubs doivent construire des salles de sport, des piscines et les infrastructures nécessaires pour la promotion et la vulgarisation du sport. Aujourd’hui, le nombre des pratiquants de la natation au Maroc atteint 2500 nageurs.
A l’approche des Jeux de Pékin, comment se présente votre préparation?
Comme un athlète, Je me suis bien préparé psychiquement et physiquement. En plus c’est une lourde responsabilité. Nous avons un serment à respecter. Je serai officiel du 9 au 17 août. Pour la nageuse Sara El Bikri, j’espère qu’elle représentera dignement le Royaume. C’est une nageuse qui promet. C’est une bonne expérience pour elle qui lui permettra d’améliorer sa performance. Rappelons que Sara détient le record du Maroc des épreuves des 100 et 200 m brasse.