Ali Salem Tamek et ses amis, plus d’une trentaine de personnes incarcérées pour leur présumée participation aux actes de vandalisme de Laâyoune, n’observent pas de grève de la faim et leurs allégations dans ce sens sont dénuées de tout fondement. Cette affirmation est du ministère de la Justice qui réagit au tapage fait autour d’une prétendue grève de la faim de Tamek et des personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête et des poursuites diligentées après les événements de Laâyoune.
La réplique du ministère de la Justice, relayée par un communiqué diffusé par la MAP, arrive en réponse à des informations diffusées par «Al Jazeera» sur la fameuse grève de la faim, qualifiée de fictive par le département de Mohamed Bouzoubaâ.
Le ministère de la Justice affirme se baser, dans ses conclusions, sur les propres déclarations de Tamek au médecin de la prison d’Aït Melloul et d’où il ressort que le séparatiste est en bonne santé. Un état de santé normal qui ne saurait être celui de quelqu’un en grève de la faim depuis plus de 20 jours.
Le même constat est fait à propos de la présumée grève de la faim du reste des individus poursuivis pour d’éventuels liens avec les actes de sabotage de Laâyoune. Le ministère de la Justice affirme dans son communiqué que ces derniers sont en bon état de santé et jouissent pleinement de tous les droits garantis aux prisonniers par la loi relative aux établissements pénitentiaires.
D’ailleurs, ajoute le même département, les revendications des prétendus grévistes de la faim n’ont rien à voir avec les conditions de détention, mais sont plutôt d’ordre politique: un appel au séparatisme et des crimes commis à l’encontre des forces de l’ordre intervenues à Laâyoune pour garantir la sécurité des biens et des personnes. Ce caractère politique est ce que reflète le grand tapage mené ces dernières semaines par le Polisario en solidarité avec les « prisonniers politiques ». Mohamed Abdelaziz et sa clique avaient appelé à une grève de la faim de 24 heures, jeudi 1er septembre, à observer dans tous les camps de Tindouf.
Dans la presse espagnole, c’est de nouveau «El Mundo» et un « ami de combat » qui servent la soupe à Tamek qui n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur Zapatero et Moratinos pour avoir « laissé tomber » le « peuple sahraoui » en contrepartie d’un « misérable accord de pêche ». Ali Salem Tamek fait l’objet d’une enquête judiciaire pour son présumé rôle dans les derniers actes de vandalisme ayant eu Laâyoune pour théâtre. Le procureur du Roi près la Cour d’appel du chef-lieu du Sahara marocain avait d’ailleurs précisé que Tamek sera présenté à la justice une fois bouclée l’enquête menée par les éléments de la police judiciaire.
Le séparatiste, ex-petit employé communal, aurait coordonné, encouragé et encadré les actes de vandalisme dans cette ville et notamment en maintenant le contact avec les casseurs depuis l’Europe via téléphone et courrier électronique. Ce sont ces faits, entre autres, qu’il revient aux enquêteurs de vérifier.