Société

Routes : prévention et sanctions

Le ministre des Transports et de la Marine marchande, M. Abdessalam Znined a indiqué mercredi que le nouveau projet du Code de la route élaboré par le ministère se base essentiellement sur la prévention et les sanctions. Répondant à une question orale à la Chambre des Représentants sur la recrudescence des accidents de la circulation qui continuent d'ensanglanter les routes marocaines, le ministre a indiqué que l'essentiel de ce projet consiste en la création de commissions régionales pour la suspension ou le retrait des permis de conduire, ainsi que l'augmentation du montant des amendes, la diminution du nombre des procès-verbaux soumis aux tribunaux et la commutation des peines d'emprisonnement en amende. Il a ajouté que ledit projet prévoit également la mise en place d'une nouvelle sanction concernant les piétons sous forme d'amende, la réglementation des normes de l'utilisation de l'autoroute, la réglementation du transport des produits dangereux et la professionnalisation des personnes qui effectuent les visites techniques, ainsi que la limitation de la durée de validité des permis de conduire et des cartes grises. Le ministre a souligné par ailleurs qu'eu égard à l'importance de la formation de l'élément humain dans ce domaine, la Direction chargée de la Sécurité du Transport sur les Routes, en coordination avec la Commission Nationale de la Prévention des Accidents de la Circulation, a mis en place un programme comportant plusieurs mesures juridiques et des dispositions urgentes visant à améliorer la sécurité routière au Maroc. Faut-il rappeler que sans l'éducation, la sensibilisation et la lutte contre la corruption routière, le code de la route, aussi sévère soit-il, ne permettrait pas de mettre un terme au drame de la route. Dans ce cadre, il est à rappeler que les recherches internationales montrent qu'un accident de la circulation routière résulte de l'interaction de trois facteurs, à savoir le facteur humain (conducteur ou piéton), le facteur véhicule (état mécanique, équipements…) et le facteur infrastructure (route et environnement). Au Maroc, la progression alarmante des accidents de la circulation routière, qui constituent actuellement un fléau socio-économique pour notre pays, est souvent imputée aux deux premiers facteurs, notamment l'élément humain et l'état mécanique de l'engin en circulation. Selon des statistiques du Ministère de l'Equipement, entre 1981 et 1999, le parc automobile national est passé de 652.370 à 1.562.308 (+139%) et la circulation en rase campagne a connu une augmentation de 122% au cours de la même période, avec un taux de croissance annuel moyen de 4,3%. Évolution que le développement des infrastructures de base n'accompagne pas dans les règles de l'art. Il est vrai que le réseau routier national a connu des améliorations. Mais force est de constater qu'elles n'accompagnent pas l'évolution du parc automobile. Et c'est pour cela que nos routes continuent de tuer par milliers tous les ans et porter des préjudices socio-économiques coûtant cher au pays. Le revers de cette évolution est que le nombre des accidents de la circulation a connu une progression alarmante. Entre 1981 et 2000, selon les mêmes statistiques, il y a eu plus de 56 mille tués pour plus de 688 mille accidents corporels! Rien qu'en 2000, le Maroc a déploré 3.627 morts, 13.000 blessés graves et 60.624 blessés légers. Dans l'état actuel des choses, la meilleure formule pour s'en sortir est de conduire dans le strict respect du code de la route et d'éviter les erreurs des autres.

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