Culture

Après les inondations, la vie reprend son cours normal dans l’Oriental

© D.R

Après la pluie, le beau temps : un adage qui semble déconnecté mais ancré à la réalité de l’Oriental vu l’ampleur des dégâts causés par les derrières pluies diluviennes qui ont porté préjudice aux récoltes, infrastructures, maisons et personnes. Mais la pluie a toujours été bénéfique et attendue avec joie par les populations locales. «Certes, des dégâts importants ont été enregistrés dont notamment des pertes en vies humaines et effondrements de maisons mais si la saison des pluies continue sur ce rythme on sera assuré pour au moins deux années pour notre approvisionnement en eau potable et d’irrigation. Les années de sécheresse nous ont causé beaucoup de tort», note Ahmed Hedaoui éleveur de moutons de la région des Bni Guil, région fortement touchée elle aussi par les fortes précipitations.
Les pluies diluviennes et les crues dévastatrices ont créé la panique mais n’ont pas poussé au fatalisme. La réaction des citoyens et des pouvoirs publics ne s’est pas fait attendre. Elle était même exemplaire et opportune pour certains sinistrés. Il fallait dégager et ouvrir certains axes routiers endommagés par les crues. Il fallait aussi secourir les personnes isolées ou menacées et procéder à l’évacuation préventive des familles établies dans des zones à haut risque. Cela a pris du temps dans certaines régions reculées et a manqué de l’efficacité convoitée. Ceci dit, les habitants de l’Oriental espèrent trouver réconfort dans tout ce qui attend la région comme actions de développement et efforts de mise à niveau. Pour ce, des bonnes décisions doivent être prises et que les hautes volontés s’appliquent davantage pour transformer un désastre naturel en levier de développement. L’ampleur des crues poussera-t-elle les responsables à se mettre au diapason des attentes. La légèreté avec laquelle ont été menés certains travaux laisse à désirer et engendre des malheurs en cas de fortes pluies. C’est s’inscrire les réactions dans une optique de pare-feu. C’est ce qu’ont expliqué les émissaires gouvernementaux qui ont visité les provinces de Nador et de Figuig. Nouzha Skalli,ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité,
Mohammed Elyazghi, ministre d’Etat ou Karim  Ghallab, ministre de l’équipement et du Transport dépêchés dans l’Oriental pour palper les mesures d’urgence mobilisées localement, ont expliqué qu’ils sont venus pour voir et prévoir. La réaction gouvernementale se veut réfléchie. C’est inscrire les mesures à entreprendre pour alléger les dégâts et accompagner les efforts entrepris localement, dans le cadre d’une approche globale de développement. «Nous sommes venus pour constater les dégâts et pour réagir en conséquence ; voir l’état d’avancement des mesures entreprises et les corroborer dans le cadre d’un programme de requalification des villes et localités», ont expliqué Mohammed Elyazghi et Karim Ghellab, lors d’une réunion de travail tenue avec les élus et les responsables locaux de la province de Figuig. L’apport des pouvoirs centraux n’est pas à dissocier des différents programmes de développement et projets de réhabilitation des divers secteurs. L’objectif final étant de doter les provinces affectées par les inondations d’infrastructures de base nécessaires qui les prémuniront lors des brusques changements climatiques. «La province de Figuig bénéficiera dans ce cadre de projets de mise à niveau urbaine qui ont nécessité un volume d’investissement de 600 MDH étalée sur les trois années à venir», a expliqué de son côté Mohammed Brahimi, wali de l’Oriental.
A signaler aussi que les pouvoirs publics ont vite réagi par des interventions de secourisme et d’aides aux populations sinistrées. Des cellules de crise sous la houlette du wali et gouverneurs ont été mises en place regroupant des équipes d’interventions de la Gendarmerie royale , de militaires, de Forces auxiliaires et de la protection civile , du ministère de la Santé des services extérieurs et des conseils élus. Des plans de veille et sauvegarde des personnes menacées dans leurs biens et leur corps ont trouvé écho favorable dans certaines régions et quartiers.
A Bouarfa des groupes renforcés de l’ONE sont à pied- d’œuvre pour remédier aux conséquences dévastatrices des crues qui ont causé des dégâts à Errachidia. On prévoit une solution adéquate par la réalisation de traversées sur des oueds pour installer des pylônes de 400KV. Les pluies rendent les accès et les travaux difficiles aux équipes d’intervention. De leur côtés, les agents de l’Office national d’eau potable et de la RADEO tentent d’assurer l’approvisionnement en eau potable malgré l’apport en crues au niveau des barrages. Le recours aux vingt forages au niveau de la ville d’Oujda par exemple assure une continuité en approvisionnement. Ceci dit, les pluies ont été de tout temps bénéfiques pour la reprise des parcours pastoraux au niveau des hauts plateaux célèbres pour la qualité de la viande de leurs cheptels. C’est aussi avantageux pour le périmètre irrigué de la Moulouya, l’alimentation des nappes phréatiques et le remplissage des barrages qui commençait à enregistrer des déficits inquiétants.

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