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Une amitié à toute épreuve

George W. Bush devait recevoir ce mardi le prince saoudien Bandar, ambassadeur de Riyad sur le sol américain et ami de la famille, dans son ranch texan. Une invitation du chef de la Maison-Blanche chargée de symboles lorsque l’on sait qu’il n’est pas donné à tout le monde d’être convié à une journée privée dans cette demeure familiale qu’est la «Prairie Chapel», située à Crawford.
Seuls les présidents russes et chinois y ont eu droit ces derniers mois, tout comme le prince saoudien Abdullah. Et pourtant, cette invitation intervient au moment où les relations entre les deux maisons, la Blanche de Washington et celle des Saoud de Riyad, sont pour le moins tendues.
Désaccords que chacun s’emploie aujourd’hui à minimiser. L’agence de presse saoudienne SPA rapportait ainsi ce mardi la teneur des propos survenus lors d’un entretien téléphonique, la veille, entre George W. Bush et le prince héritier Abdullah. Ce dernier y critiquait vivement le caractère «irresponsable» de récentes spéculations sur l’état des relations américano-saoudiennes qui, a-t-il ajouté, «ne reflètent en rien la véritable nature de ces liens». Indignation entièrement partagée par son interlocuteur. «Ces propos ne reflètent pas la force et la solidité de notre relation. Ils n’engagent que l’opinion de la personne qui les a formulés et ne peuvent pas avoir d’impact sur l’amitié éternelle liant nos deux pays», renchérissait M. Bush.
Lundi, le gouvernement saoudien avait déjà haussé le ton en accusant certains médias occidentaux de mener «une campagne de calomnies» en affirmant que des membres de la famille royale finançaient le terrorisme. Malgré la gêne causée par le nombre important de Saoudiens figurant parmi les auteurs des attentats du 11 septembre (15 sur les 19) l’arrestation de plusieurs autres soupçonnés d’appartenir à Al Qaïda, et surtout le refus de Riyad de cautionner toute attaque contre l’Irak, les deux régimes restent donc amis. Preuve s’il en fallait, le président devait encore témoigner ce mardi à son hôte de «Prairie Chapel», le caractère convivial des relations que son administration entretient avec ses homologues saoudiens. Le quotidien USA Today s’est pourtant le même jour fait l’écho de bruits de couloirs à Washington, tentant de réduire l’excellence de ces relations à des enjeux stratégiques. «Certains au sein de l’administration disent que Bush a besoin de l’Arabie Saoudite comme allié pour poursuivre la guerre contre le terrorisme, pour chasser Saddam Hussein d’Irak, et ramener la paix entre Israéliens et Palestiniens. Cette amitié permet aussi d’assurer une stabilité raisonnable des prix du pétrole en direction des Etats-Unis », écrivait le journal.
Autant de sujets que les deux hommes devaient évoquer ce mardi, malgré les récentes manifestions d’impatience de Washington. Ce qui n’a pas empêché, à l’occasion de cette rencontre, la diplomatie américaine de mettre tout en oeuvre pour rassurer son partenaire, premier fournisseur de pétrole et grand investisseur. Avant le président lui-même, le porte-parole de la Maison-Blanche avait tenu à présenter le prince Bandar Ibn Sultan comme «un diplomate très aguerri et le représentant d’un pays très important». Quelle belle amitié!

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