La demande intérieure se serait inscrite, selon le HCP, en augmentation au titre du troisième trimestre de l’année. La progression relevée dans ce sens est de 4,2% contre 0,1% observée à la même période de l’année précédente.
Faible accroissement de l’économie marocaine à fin septembre. Le ralentissement du rythme de croissance a été nettement ressenti au troisième trimestre 2016. La croissance s’est située autour de 0,8% à fin septembre contre 4,1% observée à la même période de l’année précédente. C’est ce qui ressort des derniers comptes nationaux établis par le Haut- Commissariat au plan. La croissance au troisième trimestre de l’année a été principalement tirée par les activités de services au moment où le secteur primaire a vu sa valeur ajoutée se rétracter de 10,9%. Le troisième trimestre a également été marqué par un ralentissement du rythme de croissance de la valeur ajoutée du secteur secondaire.
Cette dernière est passée de 1,8% au troisième trimestre 2015 à 0,9% à fin septembre 2016. Et pour cause : le faible accroissement des valeurs ajoutées de l’électricité et eau, des industries de transformation, du bâtiment et travaux publics. La valeur ajoutée de l’industrie d’extraction a pour sa part connu une baisse au troisième trimestre fléchissant de 1,4% à fin septembre. Par ailleurs, le secteur tertiaire a vu son rythme de croissance grimper. La progression relevée dans ce sens est de 2,5% contre 1,2% une année auparavant. Le Haut-Commissariat au Plan constate dans ce sens un redressement de la valeur ajoutée des hôtels et restaurants, passant ainsi d’une baisse de 1,6% en septembre 2015 à une hausse de 7,7% à fin septembre 2016. L’amélioration a également été constatée, entre autres, au niveau de la valeur ajoutée des transports (3,5%), des services rendus par l’administration publique générale et sécurité sociale (2,2%), du commerce (1,9%) ainsi que des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (1,7%). S’agissant de la demande intérieure, elle se serait inscrite, selon le HCP, en augmentation au titre du troisième trimestre de l’année. La progression relevée dans ce sens est de 4,2% contre 0,1% observée à la même période de l’année précédente. «les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 2,9% au lieu de 2,5%, contribuant pour 1,7 point à la croissance au lieu de 1,5 point. La consommation finale des administrations publiques, de son côté, a enregistré un ralentissement de son rythme de croissance passant de 1,5 à 1,1%, avec une contribution à la croissance de 0,2 point au lieu de 0,3 point», apprend-on du Haut-Commissariat au Plan. Et d’ajouter que «la formation brute de capital fixe (FBCF) s’est accrue de 5,7% au lieu de 2,4% la même période de l’année passée, avec une contribution à la croissance de 1,6 point au lieu de 0,7 point».
En revanche, le Haut-Commissariat au plan souligne une contribution négative des échanges extérieurs, se situant à 3,7 points contre une contribution positive de 4 points le même trimestre de l’année précédente. Au troisième trimestre 2016, la balance commerciale s’est penchée en faveur des importations. «Les exportations ont affiché une hausse de 3,7% durant le troisième trimestre 2016 au lieu de 5,4% une année passée, alors que les importations ont connu un net accroissement de 11,9% au lieu d’une baisse de 4,6%», explique le HCP. Le Haut-Commissariat au Plan a relevé, dans ses derniers comptes nationaux, une hausse du besoin de financement de l’économie nationale, passant de 1,1 à 4,3% du Produit intérieur brut. Le revenu national brut disponible a progressé au troisième trimestre de 3,9% contre 5,8% la même période de l’année précédente. L’épargne nationale s’est située pour sa part à 27,2% du Produit intérieur brut contre 27% une année auparavant, et ce compte tenu de la croissance de la consommation finale nationale en valeur de 4% au lieu de 2,7%.