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5ème édition du Forum de la mer: La richesse des océans en chiffres

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Afin de pallier la destruction des océans, le Maroc a lancé le 12 novembre dernier lors de la COP22 l’initiative «Ceinture Bleue» avec la conviction que la pêche et l’aquaculture peuvent devenir un modèle de durabilité.

La surface globale de la planète Terre est recouverte à 71% d’eau dont 5 océans. C’est pour cela que la 5ème édition du Forum de la mer d’El Jadida, qui s’est tenue du 3 au 7 mai, a eu comme thème «La mer, notre richesse». Avec ce thème, le forum avait comme ambition d’amener les Marocains à mieux connaître la mer et à prendre conscience de son immense richesse et proposer des solutions concrètes et durables pour le développement, la promotion et la préservation des zones littorales. En plus de cette ambition, «La thématique de cette année, «Pour une croissance bleue», revêt une grande importance particulièrement quand on connaît le poids économique et social que les océans et les mers représentent», explique Dr Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). C’est dans ce sens que Mme Benkhadra présente quelques chiffres pour illustrer l’importance des océans. L’eau sur la planète Terre représente donc 71 % de la surface de la terre, ils contiennent 98% des ressources hydriques, plus de 2,6 milliards d’êtres humains dépendent principalement des océans pour leurs besoins en protéines. Plus de 2,8 milliards de personnes vivent à moins de cent kilomètres de leurs côtes.

La mer permet le transport de 80% des marchandises, soit plus de 10 Md tonnes /an. Le chargement d’un seul conteneur équivaut à 1.000 Airbus A380 ou encore 6.000 gros camions. Si les océans étaient une économie nationale, ils seraient la 7ème puissance mondiale, avec une valeur estimée de 24 trillions de dollars et générant 2,5 trillions de PIB/an. Mais ce n’est pas tout. L’eau est une véritable économie à elle toute seule, d’où le concept de l’économie bleue. Cette économie concerne toutes les étendues d’eau et les rives, qu’il s’agisse des océans et des mers, des côtes, des lacs, des cours d’eau et des nappes souterraines. L’économie bleue englobe aussi toutes les activités économiques qui impliquent l’eau. Cela peut être la pêche, l’aquaculture, le tourisme, les transports, la construction navale, l’énergie, la bioprospection et toutes les filières du secteur minier sous-marin. «L’économie maritime représentait un montant annuel d’environ 1.500 milliards d’euros à l’échelle mondiale en 2010, au deuxième rang derrière l’agroalimentaire. La quasi-totalité des marchés de l’économie maritime est en croissance et son poids économique devrait atteindre 2.550 milliards d’euros en 2020. La mer est aussi indissociable du tourisme qui génère un chiffre d’affaires de 1.245 milliards de dollars, et représente au total 9% du PIB mondial», ajoute Amina Benkhadra. Actuellement au Maroc, cette économie bleue est soutenue par des secteurs dits traditionnels qui sont la pêche, le transport maritime, les ports, la construction navale, la plaisance et les services maritimes. Des nombres intéressants qui pourraient aider l’économie marocaine, si ce n’est que la santé et la valeur des océans sont en déclin. Ceci est une conséquence directe de la destruction de l’habitat, la surexploitation des ressources et des espaces, la pollution, le changement climatique avec l’acidification des océans. Pourtant le rôle des océans est primordial à la survie de l’humain. Les océans aident à réguler la chaleur et à la préservation de la vitalité des écosystèmes. Afin de pallier la destruction des océans, le Maroc a lancé le 12 novembre dernier lors de la COP22 l’initiative «Ceinture Bleue» avec la conviction que la pêche et l’aquaculture peuvent devenir un modèle de durabilité en s’appuyant sur les principes de l’économie verte et l’économie bleue.

Ce projet s’articule autour de trois axes fondamentaux, à commencer par l’émergence des systèmes d’observation côtière en favorisant leur intégration au niveau mondial. Par la suite, cette initiative voudrait encourager des actions en faveur de la pêche durable sur l’ensemble de la chaîne de valeur jusqu’au consommateur. Et pour finir, la «Ceinture Bleue» souhaite voir le développement d’une aquaculture durable, en particulier de l’algoculture.

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