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La CDT tourne la page de Noubir Amaoui

© D.R

Son adjoint Abdelkader Zair devient nouveau SG du syndicat

Amaoui fait toujours l’actualité même en étant absent. Le leader historique de la Confédération démocratique du travail (CDT) prend officiellement sa retraite. Mohamed Noubir Amaoui vient, en effet, de céder son fauteuil de secrétaire général à l’issue du 6e congrès national de la centrale syndicale. Réunis à Bouznika, les congressistes de la CDT ont élu, sans grande surprise tard dans la nuit de samedi à dimanche, Abdelkader Zair au secrétariat général.

La CDT tourne ainsi la page d’un dirigeant connu pour son accent et son mode vestimentaire. Arborant toujours une casquette et une paire de chaussures de sport, Amaoui fait de son look une véritable marque de fabrique. Il faut dire que le syndicat n’a jamais connu depuis sa création en 1978 un autre dirigeant que Amaoui qui a fait de cette centrale l’une des plus puissantes du pays, notamment durant la période de sa gloire au cours des années 80 et début des années 90. Aujourd’hui, l’un des compagnons de route du leader historique reprend le flambeau. L’élection de Zair était d’ailleurs très attendue puisqu’il était durant les cinq dernières années le véritable homme fort du syndicat. Fortement affaibli par la maladie, Amaoui se faisait toujours représenter notamment lors des rounds du dialogue social et les grandes réunions avec le gouvernement par son premier adjoint qui n’est autre que Zair. Ce dernier était le seul candidat en course pour le secrétariat général alors que Noubir Amaoui n’a pas pu participer aux travaux du congrès national en raison de sa maladie. Pourtant, l’ombre de leader historique n’a pas cessé de planer sur le congrès de la CDT.

Certains s’attendaient même à une réélection du désormais ex-numéro un du syndicat. Les militants de ce syndicat ne sont pas près d’oublier leur dirigeant. Amaoui a côtoyé les grands dirigeants syndicaux du pays dont il est l’un des tout derniers encore en vie. Il avait également travaillé avec les leaders historiques de la gauche marocaine, notamment ceux de l’USFP (Union socialiste des forces populaires). La CDT fut considérée depuis sa création dans les années 70 comme le relais syndical du parti de la rose jusqu’à la rupture au début des années 2000 suite à des divergences avec la direction uspéiste de l’époque.

Un divorce qui se fait dans la douleur puisque la CDT connaîtra sa première session qui donnera naissance à la FDT (Fédération démocratique du travail). Amaoui décidera à son tour et dans une première, de créer un parti politique, le Congrès national ittihadi (CNI). Un parti qui est aujourd’hui membre de l’alliance baptisée FGD (Fédération de la gauche démocratique).

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