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Rajaa El Moursli Cherkaoui, la chercheuse qui s’illustre dans le domaine scientifique

© D.R

Elle a été distinguée pour sa contribution à l’une des plus grandes découvertes de la physique

Hommage: Véritable pionnière, Rajaâ El Moursli Cherkaoui est l’une des femmes marocaines jouissant d’une notoriété mondiale. Exerçant dans la physique des hautes énergies et physique nucléaire à l’Université Mohammed V de Rabat, Mme Moursli Cherkaoui est classée parmi les 200 chercheurs les plus influents dans le monde en 2022, selon l’Alper Dodger scientific index.

Elle est déterminée, pleine d’énergie et aime le challenge. La professeure universitaire et chercheuse en physique nucléaire de renom Rajaa El Moursli Cherkaoui est l’une des femmes ayant pu s’illustrer dans le domaine scientifique à l’échelle nationale et internationale. Cette femme de notoriété mondiale est classée parmi les 200 chercheurs les plus influents dans le monde en 2022, selon l’Alper Dodger scientific index. Il faut dire que son parcours fait la fierté de tous les Marocains. Après l’obtention de son baccalauréat scientifique, elle a entamé ses études nucléaires en France, plus précisément à l’Université Joseph Fourier de Grenoble.

Elle poursuit avec une licence puis un doctorat en physique. Ses premiers travaux de recherche dans le cadre de ce doctorat ont été réalisés au laboratoire de physique subatomique et cosmologie de Grenoble sur la physique des ions lourds. En 1982, elle intègre la Faculté des sciences de l’Université Mohammed V-Agdal de Rabat en tant qu’enseignante-chercheuse et est depuis 1996 responsable du Laboratoire de Physique Nucléaire (LPNR). En 2013, elle en devient la vice-présidente et en 2015 elle est nommée membre résident de l’Académie Hassan II des sciences et techniques. Grâce à sa persévérance, elle a participé au programme de recherche Atlas, qui avait pour but de prouver l’existence du Boson de Higgs. Ce projet a abouti en juillet 2012 et l’a conduite à l’obtention du prix de la Fondation L’Oréal-Unesco en 2015. Cette scientifique était la première femme marocaine, depuis le lancement de ce prix en recherche, à en être récompensée. «C’est une reconnaissance internationale de travaux de recherche scientifique.

C’est très intéressant car quand on fait de la recherche, on le fait dans l’ombre et rien qui le valorise au Maroc, à part quelques actions initiées depuis quelques années dans l’Université Mohammed V et grâce à son président qui a eu cette idée», avait-elle indiqué à ALM. Pour elle, ce prix est «un message et permettra aux jeunes filles d’avoir un exemple». Et de poursuivre : «Plus qu’un prix, c’est un symbole très important pour le Maroc qui est en pleine évolution». Pour Mme El Moursli Cherkaoui, les jeunes constituent une richesse énorme pour le Maroc. «Actuellement, le Maroc est en train de faire des appels à projets, ce qui est nouveau. Mais il reste les lois qui gèrent cet argent. Les lois sont anciennes et inadaptées à la recherche. Il faut trouver des solutions pour ne pas perdre cette richesse».

Pour cette chercheuse, les jeunes doivent être persévérants. «S’ils possèdent un curriculum vitæ intéressant, ils vont se lancer plus vite dans leurs carrières que d’autres». Les jeunes doctorants ne doivent pas s’arrêter. «Innover n’est pas facile. Quand on innove on dérange. Il faut avoir des gens qui réfléchissent et qui trouvent des solutions à long terme». Cette scientifique mène des actions pour lutter contre les discriminations que connaissent les femmes dans le milieu des sciences. D’ailleurs, elle intervient dans des lycées. Elle dirige des clubs de sciences dans des établissements très pauvres, parce qu’elle pense qu’il faut commencer très tôt à intéresser les filles aux matières scientifiques.

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Un des précurseurs de la participation officielle du Maroc à la collaboration internationale Atlas
Rajaa El Moursli Cherkaoui a développé au sein du LPNR plusieurs thèmes autour d’applications des techniques analytiques nucléaires, en particulier l’activation neutronique et également la diffraction neutronique pour l’étude de matériaux. Ces actions visent en partie la préparation des équipes au futur réacteur nucléaire de recherche au Maroc.
Elle est un des précurseurs de la participation officielle du Maroc à la collaboration internationale Atlas au CERN. Elle fait partie du premier Groupement de recherche internationale (GDRI) mis en place par le CNRS français et le CNRST marocain dans le cadre de l’expérience Atlas. Elle est membre et coordonnateur local de la Faculté des sciences de Rabat au sein du pôle de compétence «Réseau universitaire de physique des hautes energies» (RUPHE) depuis 1999. Elle participe avec son équipe à la construction et à l’analyse des données du détecteur Atlas. Elle a été membre de plusieurs commissions scientifiques et pédagogiques de l’Université. Elle est également membre du conseil d’administration du Centre national des études des sciences et techniques nucléaires (CNESTEN) et ce depuis 2004. En tant qu’experte de l’AIEA, elle participe activement à plusieurs formations au Maroc et en Afrique. Sans s’éloigner de ses préoccupations scientifiques, elle participe à plusieurs associations professionnelles et culturelles (AIGAM, AMR, ATAME, la Ligue pour la protection de l’enfance, femme et sport, la Chanterie de Rabat, …).

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