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Affaire Hariri : La Syrie prête à coopérer

"La Syrie a reçu une demande de la commission d’enquête internationale et elle est en train de l’étudier", a déclaré, sous couvert de l’anonymat, un responsable du ministère des Affaires étrangères . Tout en assurant de leur pleine coopération dans l’enquête, les officiels syriens demeurent vagues sur les modalités de cette coopération. Ils réaffirment leur volonté d’appliquer la résolution 1636 du Conseil de sécurité de l’Onu, adoptée à l’unanimité, sommant la Syrie de coopérer avec la commission Mehlis.
Le ministre des Affaires étrangères, Farouk al-Chareh, a réaffirmé une nouvelle fois l’attachement de son pays à "une totale coopération avec la commission d’enquête dont le travail doit être professionnel pour parvenir à la vérité". M. Chareh a souligné que la Syrie était "concernée par la poursuite de la stabilité" au Proche-Orient, dans des déclarations lors d’une réunion du Front national progressiste (FNP, coalition de huit partis au pouvoir). L’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri a été tué dans un attentat à l’explosif le 14 février à Beyrouth alors sous contrôle des services de sécurité syriens.
Un analyste syrien proche du pouvoir, Ahmad Haje Ali, s’est dit "optimiste" sur une réponse positive de la Syrie qui "préserverait la souveraineté" du pays. La demande de Mehlis d’interroger six officiers supérieurs syriens de la sécurité au Liban, comme l’ont indiqué des journaux libanais, "ne porte pas atteinte au principe de la souveraineté du pays" et la commission d’enquête syrienne, créée par un décret présidentiel "n’exclut aucune personnalité politique ou militaire", a souligné M. Haje Ali. D’après le quotidien libanais An-Nahar, les six officiers sont: Assef Chawkat, beau-frère du président Bachar al-Assad et chef des services de renseignement militaire, Bahjat Souleiman, ancien chef des services de renseignement intérieur, l’ancien chef des services de renseignement militaire au Liban, Roustom Ghazalé, et son adjoint à Beyrouth, Jameh Jameh.
Le nom de ces quatre officiers syriens ont été cités dans une version confidentielle du rapport du chef de la commission d’enquête internationale, Detlev Melhis, publié le 20 octobre et qui accusait la Syrie de ne pas coopérer. Les deux autres officiers, mentionnés par An-Nahar, sont le chef de la section Palestine, Abed al-Karim Abbas et le spécialiste des télécommunications et de l’Internet Zafer al-Youssef. M. Mehlis avait entendu des officiels syriens en septembre à Damas, dont le ministre de l’Intérieur Ghazi Kanaan qui s’est suicidé un mois plus tard dans des circonstances non encore élucidées. Un quotidien officiel syrien a appelé dimanche à la création d’une "instance juridico-pénale", internationale ou régionale, afin d’évaluer la neutralité de Detlev Mehlis.
Dans les milieux de l’opposition à Damas, on réclame "une série de mesures pour consolider la cohésion sociale" face aux pressions internationales.

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