Culture

Sanae Sarghini, artiste-peintre et graveuse : «Assilah m’a beaucoup donné dans le domaine de l’art»

© D.R

Dans cet entretien, l’artiste nous parle de sa participation à l’exposition collective qui se poursuit jusqu’au 31 décembre, à Assilah, sous le signe «45 ans de gravure et d’impression artistique».

ALM : Que représente pour vous votre participation à cette exposition collective ?
Sanae Sarghini : Je me sens très fière et chanceuse de participer à cette exposition collective célébrant le quarante-cinquième anniversaire de la création des ateliers de gravure et d’impression, organisés annuellement par la Fondation du Forum d’Assilah et où j’ai appris énormément. J’ai découvert pour la première fois ces ateliers quand j’étais encore étudiante à l’Institut national des beaux arts (INBA) de Tétouan. Je faisais partie des étudiants de l’INBA ayant bénéficié de cette initiative pour apprendre les techniques de gravure.

Pourriez-vous nous parler de vos travaux présentés lors de cette exposition ?
J’ai participé avec deux œuvres que j’ai réalisées en 1989 et en 2009 dans le cadre de ces ateliers de gravure. Elles font partie de mes travaux qui marquent ma participation de plusieurs années à cet événement puisque j’y participe quasiment chaque année. J’ai choisi pour mon œuvre réalisée en 2009 la technique de la collagraphie que j’ai apprise du célèbre artiste-peintre et graveur portugais David de Almeida. J’ai été, comme c’est le cas pour les autres artistes participant à cette exposition collective, encadrée par des pionniers dans le domaine de la gravure, qui sont venus des différents pays, parmi lesquels figurent le Soudanais Omar Khalil, la Marocaine Malika Agueznay, le Japonais Akemi Noguchi et l’Argentin Hector Saunier…

Vous faites partie des artistes familiers du Moussem d’Assilah, est-ce que cette exposition vous rappelle des souvenirs ayant marqué votre participation de plusieurs années au Moussem ?
Je me rappelle lorsque nous étions -l’artiste Youssef Kahfai et moi- chargés de la préparation de cette exposition collective, j’ai senti comme si je regardais des souvenirs depuis ma première participation au Moussem, comme étudiante à l’INBA de Tétouan jusqu’à ce jour. Surtout avec le cartel réalisé par Youssef Kahfai et marquant la date de la création de l’œuvre de chaque artiste et la technique utilisée pour sa réalisation. Je n’oublierai jamais tous ces artistes de renommée internationale que j’ai rencontrés lors de ma participation au Moussem. Je demeure toujours impressionnée par leur engagement et leur détermination à faire bénéficier les jeunes talents de leur technique et leur savoir-faire.

Avez-vous déjà participé à d’autres expositions dans le cadre des précédentes éditions du Moussem d’Assilah ?
J’ai eu l’honneur de participer à d’autres expositions collectives, dont celle qui s’est tenue lors du trente-huitième Moussem d’Assilah, sous le thème «Sept artistes-peintres femmes… et sept portes». Elle réunissait à l’époque sept artistes-peintres femmes lauréates de l’INBA de Tétouan. Je participe chaque saison printanière à l’atelier «Les Printemps des arts», dont l’exposition se déroule annuellement lors de la partie estivale du Moussem d’Assilah.

Quel est le secret de votre amour pour Assilah ?
Assilah m’a beaucoup donné dans le domaine de l’art. Le rêve de tout artiste est de venir y vivre et y travailler. Je suis tombée amoureuse de la ville lorsque je suis venue pour la première fois parmi les étudiants de l’INBA de Tétouan bénéficiaires de l’atelier de gravure. A l’approche de ce rendez-vous annuel, je me sens comme une petite écolière qui se prépare pour la rentrée scolaire et pour voir ses amis. Nous avons en tant que participants au Moussem noué de profondes amitiés entre nous si bien que nous nous considérons comme une seule famille.

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