Société

« Une partie du dossier Ben Barka qui concerne l’Etat français n’a jamais fait l’objet d’éclaircissement » (Benzekri)

"Nous avons entendu d’anciens responsables dont les noms ont été cités ou qui ont été montrés du doigt dans cette affaire", a indiqué M. Benzekri dans un entretien à Al Ittihad Al Ichtiraki (socialiste), sans préciser l’identité des responsables entendus. "Ils nous ont présenté des données insuffisantes, mais très importantes pour l’enquête que nous continuerons à mener. C’est pour cela que nous n’avons pas fourni de réponse tranchante à la question: où a été inhumé Ben Barka", a-t-il dit. M. Benzekri a indiqué avoir visité les anciens centres secrets de détention PF2, PF3 et PF5. "J’ai vu dans quel état ils sont et j’en ai déduit qu’ils ne contiennent actuellement rien qui serve l’enquête" sur l’affaire Ben Barka, a-t-il estimé. Le magistrat français Patrick Ramael, qui s’est rendu fin novembre au Maroc dans le cadre d’une commission rogatoire internationale, avait notamment demandé au juge marocain chargé de l’enquête de visiter le PF3 (où pourrait se trouver le corps de Ben Barka) et d’entendre une vingtaine de cadres civils et militaires en retraite ou encore en fonction. Le magistrat marocain aurait affirmé à M. Ramael n’avoir pu déterminer les adresses de ces témoins ni localiser le PF3 alors qu’il est connu, avait rapporté l’avocat de la famille Ben Barka, Maurice Buttin. Les magistrats français et marocain se sont finalement mis d’acord sur une commission rogatoire complémentaire pour faire avancer l’enquête. "Il y a des interrogations sur (le rôle de ) l’Etat (marocain), notamment au sujet des Français qui ont participé à l’assassinat et qui ont été transférés au Maroc", a déclaré M. Benzekri, ajoutant que l’IER "dispose d’informations détaillées sur leur vie et leur séjour au Maroc". Mais "il y a une partie (du dossier) qui concerne l’Etat français et qui n’a jamais fait l’objet d’éclaircissement", a-t-il souligné. "Dans tous les cas, note M. Benzekri, l’Etat marocain s’est déclaré prêt à faire la lumière sur cette affaire et il faudrait renforcer cet engagement". "Les matériaux dont nous disposons permettront au mécanisme de suivi (de l’IER) de présenter prochainement des éclaircissements", sur cette affaire, a-t-il assuré. Mehdi Ben Barka, chef de la gauche marocaine dans les années soixante, a été enlevé, et probablement assassiné en octobre 1965 à Paris. Son corps n’a jamais été retrouvé.

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