Le groupe automobile allemand Volkswagen, déjà numéro un européen et qui ambitionne de ravir la première place mondiale au japonais Toyota, prévoit de vendre 11 millions de véhicules en 2018, contre 5,7 millions l’an passé, a rapporté le magazine économique Capital.
Le groupe, par ailleurs propriétaire de l’Audi, Skoda et Seat, mise avant tout sur sa marque éponyme, Volkswagen, qui projette de voir ses ventes presque doubler en dix ans, passant de 3,6 à 6,5 millions d’unités, poursuit le même hebdomadaire. Capital affirme avoir eu accès au document confidentiel intitulé "Stratégie 2018" et approuvé lors de la réunion du conseil de surveillance de la semaine dernière, au terme de laquelle le groupe allemand avait annoncé un programme d’investissements de 28,9 milliards d’euros sur deux ans. Volkswagen s’est refusé à tout commentaire et s’est contenté d’indiquer que son plan serait présenté au management du groupe en décembre.
Dès 2012, VW ambitionnerait de vendre 8 millions de véhicules, grâce au lancement d’une palette de nouveaux modèles, et d’améliorer nettement ses performances financières, notamment au moyen de réductions massives de coûts, toujours selon Capital.
Dès cette année, le bénéfice d’exploitation du fabricant de la Golf et de la Polo devrait atteindre 5,8 milliards dès cette année, contre 2 milliards en 2006, selon la même source. Le mois dernier, VW avait réaffirmé son objectif d’un bénéfice imposable d’au moins 5,1 milliards d’euros en 2007. D’ici 2010, il devrait encore monter à 8,4 milliards d’euros, détaille Capital. Cette année, Toyota est devenu le numéro un mondial des constructeurs automobiles, aux dépens du leader historique l’américain General Motors, en perte de vitesse. Et, avec plus de 8 millions de véhicules vendus en 2006, il a conforté son avance sur le premier européen et 4ème mondial Volkswagen. Mais c’est avant tout grâce à son écrasante domination au Japon, au Canada, aux Etats-Unis et en Asie que Toyota bat VW. L’allemand le dépasse en revanche, en terme de ventes, en Europe, en Amérique du Sud et même en Chine, avec 17,1% des parts de marché contre 3,9% pour son concurrent asiatique.