Culture

Aïn Asserdoune, le jardin hospitalier de la région Tadla-Azilal

© D.R

«La nature, dit Aristote, fait toujours, selon les conditions dont elle dispose et autant que possible, les choses les plus belles et les meilleures». Lorsqu’on s’approche de cette merveille du Moyen Atlas, le parfum des roses paradisiaques nous accueille à bras ouverts. La route qui serpente entre les oliviers d’une flore luxuriante vous murmure à l’oreille : «Vous serez subjugué par la belle nature d’une source féerique, c’est Ain Asserdoune». Avant d’ y arriver, ce sont les hautes montagnes du Moyen Atlas qui apparaissent tel une statue sur son piédestal.
Les oliviers envahissent toute la région et l’onde si lasse qui descend des montagnes exhibe ses merveilles. Les eaux de Aïn Asserdoune descendent des chaînes majestueuses du Moyen Atlas. Avec un débit de 2000 litres par seconde, elle assure aussi l’irrigation des terres agricoles de Ouled Ayad, Ouled Dred, Mghila… De nos jours, ces contrées édéniques renaissent de leurs cendres.
La source est aménagée et restructurée : partout, on ne voit que de nouvelles fleures vivaces et des roses qui couvrent les jardins. Parmi ces nouvelles plantes de saison, on distingue du géranium varié, le Pénissetum varié, Oreops, Alternanthéra, Sentonline, Gazania, Agapanthe, Clivia, Ajuga ; Pensé, Pétunia, Rosiers…
Les projecteurs illuminent les bassins et les seguias. La grande cascade est munie d’un DVD qui projette des images à travers les eaux et de projecteurs immergés. Au sein de cette flore dense, des baffes dardent une musique qui jaillit de toute part.
L’aménagement de ce complexe touristique a complètement transformé cette région en un paradis terrestre grâce aux efforts déployés par les autorités. Il y a des allées principales, conduisant vers les lieux remarquables et qui sont bordées d’arbustes multicolores comme Phoenix robellini, Cycas revoluta, Ficus starlight, Chamérops, Pylos selum, Sterelizia, Tecoma, Bougainivellea…
Les allées secondaires offrent aux piétons la possibilité de circuler le long des parcelles plantées en différente espèces de plantes. Comme les fleurs bulbeuses, le Géranium zonal et lierre en potée HF1…Il y a en plus 17 bassins de formes géométriques différentes et qui sont alimentés par les eaux de la source. Les allées on été élargies et bordées de fleurs multicolores dans le but d’accueillir les visiteurs et les convois de mariage. 132 bancs (60 bancs avant), des projecteurs qui envoient des lumières éblouissantes qui scintillent lorsqu’elles traversent la blancheur des cascades…Partout, des arbres donnent à cette contrée une couleur vert émeraude. On y trouve des Platanes, le Mûrier blanc et noir, le Pin d’Alep, l’Arbre bouteille, le Cercis, Jacaranda, Bigaradier, Cetharexylum, Oliviers… On n’entend que le murmure des eaux, le chant des oiseaux et celui des groupes folkloriques qui y passent des moments agréables surtout en été. Des groupes de familles sillonnent les allées ou s’installent à l’ombre des arbres pour déguster les plaisirs d’une nature hospitalière qui devient un refuge pour toute personne désirant fuir les pollutions des villes.
La nuit, Ain Asserdoune se transforme en une mariée au printemps de sa jeunesse. Les projecteurs envoient des lumières multicolores sur toute la région voire même sur les versants des montagnes qui bordent la source. Non loin de Ain Asserdoune, se dresse le Ksar. C’est un monument historique qui surplombe toute la ville qui devient telle une carte géographique.
Le père d’une famille venue du Nord affirme à ALM : «J’ai été l’an dernier à Ain Asserdoune. Tout a changé positivement. C’est un lieu qui mérite d’être visité et revisité. Comme tu vois, je suis en train de prendre des photos au sein de cette nature attirante. Avec ma famille, nous avons déjà pris notre déjeuner à la Source, nous avons mangé le tagine… Soyez sûr que je visite Ain Asserdoune chaque année». Non loin du Ksar, on peut prendre la route vers une esplanade qui domine la ville et la Source, c’est un lieu appelé « Tir aux pigeons». Dernièrement, on y a installé des lampadaires grâce aux efforts des autorités locales. «La source a complètement changé, déclare l’une des personnes chargée de la surveillance de Ain Asserdoune, le seul problème qui reste, c’est l’aménagement du parc automobile. De surcroît, il y a des familles qui ne respectent pas la flore de la Source. Il faut que nous protégions notre nature, notre patrimoine». La source Ain Asserdoune a donc été aménagée de manière devenir un lieu excellence de tourisme, une merveille qui ne cesse d’attirer un grand nombre de touristes et de visiteurs surtout pendant les fêtes ou l’été lorsque la chaleur devient torride.
Les nouvelles plantations (arbustes, arbres, fleurs …), l’électrification «artistique», les bassins aménagés…autant de potentialités touristiques et d’atouts dont jouit la région Tadla-Azilal sur le plan touristique. Si l’envie vous en dit, n’hésitez pas à visiter Ain Asserdoune pour découvrir ses merveilles.

Articles similaires

Culture

Instrumentistes virtuoses et phénomènes scéniques à l’affiche de la 25e édition

Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira

Culture

«Moroccan Badass Girl» de Hicham Lasri dans les salles marocaines

Le dernier opus du réalisateur marocain Hicham Lasri «Moroccan Badass Girl» sort...

Culture

«Mémoire de la Médina» : Exposition de Roser Sales Noguera à Casablanca

L’Institut Cervantes de Casablanca organise différentes activités culturelles durant le mois de...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux