Entretien avec Azedin El Ouafi, critique de cinéma et directeur de la 9ème édition du Cap Spartel film festival
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Le directeur de la neuvième édition du Cap Spartel film festival, Azedin El Ouafi, décortique le programme de cet événement qui vient de prendre fin sous le thème «Patrimoine et identité».
Propos recueillis par NCR à Tanger / Najat Faïssal
ALM : Est-ce que cette neuvième édition a atteint son objectif principal ?
Azedin El Ouafi : Cap Spartel film festival a pu atteindre ses principaux objectifs que nous avions fixés pour cette neuvième édition. Et ce grâce à la détermination, la ténacité et la persévérance de l’équipe de l’Observatoire marocain de l’image et des médias (OMIM) organisateur du festival et au soutien de tous les partenaires de cet événement. Nous avons ainsi pu assurer la tenue de la totalité des activités programmées durant cinq jours et dans des principaux espaces parmi les plus emblématiques de la ville. Nous sommes satisfaits des résultats du festival, de notre respect de son agenda ainsi que de la grande fréquentation engendrée au cours de ces cinq jours.
Quels sont les faits marquants de cette neuvième édition ?
Nous avons, grâce à Alexandre Pajon, directeur artistique du festival, convié la République slovaque en tant qu’invité d’honneur de cette neuvième édition. Le festival a connu dans le cadre de cet hommage la projection des films slovaques en rapport avec la thématique de cet événement et le vernissage de l’exposition d’art plastique des artistes slovaques, notamment Karin Kralova, Vit Bonansky, Juraj Cutek et Peter Pollag. Cette exposition se poursuit jusqu’au 31 mai à la Galerie Conil de la Kasbah. Cette édition s’est distinguée par l’hommage rendu au scénariste et réalisateur marocain Hassan Benjelloun pour son rôle dans le développement du 7ème art au Maroc. Elle a connu la projection de 24 films représentant le Maroc et plusieurs autres pays tels que le Portugal, l’Espagne, l’Inde, le Sri Lanka, la Belgique, le Sénégal, la France, l’Angleterre, les Pays-Bas, la Tunisie et l’Italie. Le programme de ce neuvième festival a également comporté des conférences, tables rondes ainsi que des ateliers sur le cinéma et l’art culinaire.
Comment évaluez-vous la participation des jeunes à travers la projection des films en ou hors compétition ?
L’équipe organisatrice s’est engagée depuis les premières éditions de ce festival à apporter un soutien particulier aux jeunes créateurs pour les aider à se faire connaître et à valoir leurs talents. Cap Spartel film festival a connu cette année la présentation de films des jeunes ayant impressionné les critiques du cinéma et le public. Nous continuons à soutenir les jeunes talents aussi bien parmi les participants que les membres de l’équipe de l’OMIM. Car ce sont eux qui vont reprendre le flambeau au sein du festival pour assurer sa longévité et contribuer au développement de l’art et du cinéma en général.
Est-ce que la tenue de la majorité des activités de Cap Spartel dans des sites historiques, tels que la Légation américaine et la Cinémathèque de Tanger, a été à l’origine de la hausse de la fréquentation de cette édition ?
Nous avons réussi grâce au soutien de nos partenaires à tenir les activités de cette édition dans des sites historiques à la Kasbah ou à la médina conformément au thème du festival «Patrimoine et identité». Nous avons voulu à travers les activités du festival et les lieux de sa tenue faire connaître de près ces sites auprès des visiteurs et contribuer à la promotion de la destination de Tanger, connue par un riche patrimoine culturel et historique.
