Culture

Découverte à Essaouira de deux amphores datant d’environ 2000 ans

Les deux amphores ont été repêchées par un ramasseur d’algues aux environs de l’île de Mogador (non loin du port de la ville), à une profondeur de 12 m, et cédées à la galerie "Othello" qui, consciente de la valeur historique et inestimable de ces trouvailles, les a gracieusement offertes au musée Sidi Mohamed Ben Abdellah de la cité des Alizés.
La découverte de ces objets dénoterait la présence d’une épave, voire plus, aux environs de Mogador, puisque les objets trouvés appartiennent à deux époques différentes, a déclaré à la MAP l’archéologue et délégué provincial de la Culture, M. Abderrahim El Bertai.
Les deux amphores sont "presque complètes et conservent encore des traces de concrétions d’origine marine", a-t-il précisé.
La première "Beltran II B", qui appartient à la catégorie des amphores piriformes, se caractérise essentiellement par son embouchure en forme d’entonnoir, sa pointe creuse, sa pâte marron, fine et compacte, avec de fines inclusions et sa surface externe de la même couleur.
Le contenu de ce type d’amphores est sans conteste le garum et la salaison de poisson, véhiculés à partir du début du 1e S après J-C. Mais l’apogée de la production et de la commercialisation de cet ustensile se situe vers la fin du 1er S après J-C et tout le 2e S après J-C, voire jusqu’au début du 3e S après J-C, a relevé M. El Bertai.
Quant à "Agora K 109", elle appartient à un autre registre de par sa forme, son contenu et sa chronologie. Elle se caractérise par sa petite forme (60 à 65  cm de haut), sa pâte de couleur marron clair sans engobe, sa paroi striée et le  bas de la panse étroit.
Ce type d’amphores originaires du pourtour de la mer d’Egée a vraisemblablement servi au transport du vin. Les amphores vinaires de cette catégorie, datables des 3e et 4e S après J-C, sont très rares sur les sites marocains. "Il faudrait toutefois attendre les résultats des prochaines prospections et fouilles sous-marines, prévues en février-mars 2006, pour mieux saisir le contexte archéologique de ces deux amphores, dont l’une (Agora K 109) confirme, une fois de plus, le maintien des rapports commerciaux entre Mogador et le monde extérieur, et par conséquent l’occupation de l’île au-delà de la fin du 3e S après J-C", a fait savoir l’archéologue.

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