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Feu Abdelouahab Benmansour, un historiographe érudit !

© D.R

L’émission «Madarate» revient sur son parcours

Son éminent parcours a tout le mérite d’être ressuscité. L’historiographe, feu Abdelouahab Benmansour, vient de gagner en intérêt de l’émission «Madarate», diffusée tout récemment sur les ondes de la radio nationale. L’animateur, Abdelilah Tahani, y évoque un aperçu de cet érudit ayant marqué la culture marocaine moderne. L’occasion pour présenter également ses oeuvres diversifiées, ses contributions en recherche historique ainsi que ses efforts scientifiques pour vérifier et éditer des manuscrits précieux du patrimoine marocain. Ainsi, l’animateur a amplement présenté le bilan des réalisations du défunt initiées depuis 1956. A commencer par la série pionnière «Inbiâath Oumma» (Renaissance d’une nation) conçue jusqu’à ses derniers jours et composée de 53 volumes. Le tout en passant par sa documentation des voyages royaux nationaux et étrangers, ainsi que la publication du magazine «Al Wathaeq» (Les documents). Une publication historique pionnière qui incarne l’intérêt du défunt notamment pour le document historique.

Mieux encore, M. Tahani présente, lors de l’émission, des aperçus de la créativité poétique précoce de feu Benmansour. Dans sa présentation, l’animateur précise que le défunt, historiographe du Royaume pendant 40 ans de son vivant, est «l’un des maîtres les plus distingués au Maroc en matière d’historiographie, de vérification et biographies». «Il a toutes les qualités cognitives dont d’autres disposent séparément. L’histoire est sa passion depuis toujours», détaille le présentateur qui estime que l’historiographie est une mission colossale dont les conditions sont rigoureuses. Tel qu’il le précise, l’historiographe «savait concilier entre l’histoire générale et ses responsabilités en inscription de l’histoire officielle de l’Etat, des orientations et initiatives royales ainsi que leur étendue dans la politique générale du pays et le fonctionnement de ses services». A propos des talents littéraires précoces de feu Benmansour, M. Tahani indique que ceux-ci «illustrent son intelligence». Ainsi, dès 15 ans, il conçoit des productions poétiques et commence à écrire à 18 ans. Et ce n’est pas tout ! Le présentateur révèle le choix du défunt à se ranger dans le mouvement nationaliste «de par ses positions honorables en défense du droit de son pays à l’indépendance». Ce qui lui vaut la censure de ses articles. En 1936, il est incarcéré, à l’âge de 6 ans, dans la prison Ain Kadous à Fès qu’il quitte par la suite vers le Nord.

Après quoi, il migre à l’étranger à cause de «vexations abusives» ; le tout en continuant à contribuer à l’action nationale. Quant à son acte pédagogique après l’indépendance, il est concrétisé par son poste comme «enseignant» dans l’établissement célébrissime «Mohammed V» à Rabat. Le grand changement dans le parcours du défunt commence dès l’indépendance. Ainsi, il est «affecté au Cabinet royal de Feu Mohammed V». «Après quoi, il est nommé par Feu Hassan II en tant que président du département politique du Cabinet royal. En 1963, il est désigné historiographe du Royaume puis directeur général de la Radio et la télévision marocaine», poursuit l’animateur à propos du défunt qui enchaîne les missions. En 1967, il est nommé à la tête de la direction du Mausolée Mohammed V, puis directeur des archives royales en 1975 au moment où la récupération, par le Maroc, des provinces du Sud est à son apogée. «Le défunt a accompli toutes ses responsabilités et missions sur la base de sa haute compétence, sa grande culture et connaissance de l’histoire du Maroc, sa civilisation, ses régimes et son répertoire culturel grandiose », ajoute M. Tahani. Tel qu’il le raconte, M. Benmansour «a fait ses preuves tout au long de son parcours.

Il était à la hauteur des tâches qui lui étaient confiées. Il exerçait ses missions en fin connaisseur. Ainsi, il a pu fonder une place distinguée pour sa personnalité que ce soit à travers son parcours scientifique ou les responsabilités qu’il a assumées assidument pendant le règne des trois Rois, Mohammed V, Hassan II et Mohammed VI». Pour illustrer ces qualités, l’animateur ne manque pas de présenter plusieurs témoignages. Entre autres, le Professeur Abdellatif Berbich indique que le défunt était l’un des premiers à prêter attention aux documents en écriture de l’histoire marocaine». En outre, le présentateur, qui livre les témoignages du Pr. Abdellatif Chadli, du savant feu Abdellah Jirari, du Pr. Omar Afa, cite également celui de Bahija Simou. «La démarche la plus distinguée du défunt consiste en sa valorisation du fonds documentaire. Il a pu approvisionner la direction en archives royales se chiffrant à des milliers. Il n’a pas aussi épargné les documents en possession de certaines familles dites du «Makhzen» comme Bargach et Al Mokri», déclare la directrice des archives royales.

Dans l’ensemble, l’émission retrace le parcours d’un savant, historiographe et chercheur qui a, selon l’animateur, «vécu par et pour le savoir». «Il est décédé pleinement satisfait de sa personne et son parcours», conclut le présentateur qui appelle à collecter et éditer le grand nombre d’articles de recherche écrits par le défunt en histoire, pensée, littérature et biographies.

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