Culture

«Halal» est un mélange entre la beauté et la brutalité

© D.R

La jeune artiste contemporaine Soukaïna Joual présente son exposition «Halal» du 27 janvier au 27 février à l’espace d’art Le Cube de Rabat. À travers ce projet, elle amène le spectateur à réfléchir sur des problématiques liées au corps, à la violence, et à certains contextes politiques. Elle livre à ALM plus de détails.

ALM : Parlez-nous de votre projet «Halal»…

Soukaïna Joual : Mon projet «Halal» est réalisé dans le cadre d’une courte résidence au Cube à Rabat. Il représente des images étranges, à la fois perturbantes et séduisantes, qui émanent des abattoirs et des outils qui les meublent. Il représente des œuvres sculpturales, des performances et de l’art visuel.

Pourquoi le titre «Halal» ?

«Halal», c’est un mot complexe, populaire, et peu compris. Il ne désigne pas seulement la nourriture et la boisson, mais interroge aussi toutes les questions de la vie quotidienne. Je trouve que «Halal» est le meilleur mot qui puisse vous interpeller.

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour créer ce projet ?

Je me suis inspirée de l’univers des boucheries et des dispositifs visuels mis en place par les commerçants afin d’attirer les passants. Ce projet imite des images qui nous rappellent le visage de la violence, c’est un mélange entre la beauté et la brutalité.

Certaines de vos images sont perturbantes et choquantes, quel commentaire faites-vous de cela ?

En tant que musulmane, les rituels de ma religion inspirent les thèmes de mes œuvres. Celles-ci sont souvent viscérales et choquantes à la fois. Cependant, elles reflètent la réalité de la vie : son horreur et sa beauté, ainsi que le rapport entre le concret et le suprême.

Des projets ?
Je participerai en février à la Biennale de Marrakech à travers le programme «Off du off». C’est un programme qui comprend des projections, des débats et des rencontres avec le public et avec d’autres artistes.

Bio-express de Soukaïna Joual

L’artiste contemporaine Soukaïna Joual est lauréate de l’Institut national des Beaux-Arts de Tétouan en 2011. Elle a participé à plusieurs résidences et différentes expositions collectives au Maroc, en France, en Italie, en Hollande et au Japon. Son travail interroge énormément les symboles de la société contemporaine.

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