Culture

Istanbul : Polémique autour d’une statue géante

Une statue devant être érigée dans une petite île sur la mer de Marmara suscite une vive polémique en Turquie. Mais Kadir Topbas, maire d’Istanbul, insiste pour que cette statue de 110 mètres de haut soit érigée sur la petite île de Sivriada. Représentant un derviche tourneur, cette statue sera, selon lui, le « symbole » de la ville. Pour le maire d’Istanbul, la danse des derviches illustre la tolérance prêchée par le poète et philosophe mystique du 13è siècle, Mevlana, d’origine persane.
Les derviches tourneurs sont vêtus d’une ample robe blanche et coiffés d’un grand chapeau représentant la pierre tombale. Lors de ce rituel musulman, le danseur, en extase, ouvre ses bras, la main droite tournée vers le ciel pour recevoir l’énergie divine que sa main gauche renverra vers la Terre. Le maire envisage aussi de construire une mosquée, une église ainsi qu’une synagogue au pied de la statue.
Mais les urbanistes et les architectes s’opposent à ce projet qui, selon eux, ne reflète pas les caractéristiques de cette ville de plus de 12 millions d’habitants et s’étendant sur les deux rives du détroit du Bosphore. « Une telle statue ne correspond pas aux valeurs historiques de la ville », a estimé Eyup Mumcu, un responsable de l’Union des architectes, cité par la presse.
Un urbaniste, le professeur Zekai Gorgulu, cité par la chaîne d’information NTV, s’est, pour sa part, inquiété de ce projet, qui irait, selon lui à contresens de l’esthétique architecturale d’Istanbul. Il a en outre affirmé que la ville avait d’autres problèmes à régler tels que l’urbanisation sauvage et une circulation souvent chaotique.

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