Culture

Latifa Raafat : «J ai préféré enregistrer cinq bons titres plutôt qu une dizaine dont certains seraient de qualité moindre»

© D.R

ALM : Après deux années d’absence, vous faites un grand retour sur la scène artistique avec un dernier album, «Yarit» qui vient de sortir il y a à peine deux semaines. Parlez-nous en.
Latifa Raafat : A l’époque où j’avais débuté ma carrière, il n’était pas indispensable d’enregistrer des albums contrairement à aujourd’hui. Je suis dans la contrainte d’enregistrer pour passer à la radio et faire découvrir mes nouveautés au grand public. Surtout que ce type de média est très prisé au Maroc. Mon nouvel album est sorti la veille du Festival Jawhara, il s’appelle «Yarit» et comporte 5 titres. Comme je vous l’ai dit, j’ai préféré enregistrer cinq bons titres plutôt qu’une dizaine dont certains seraient de qualité moindre. Ces chansons m’ont demandé beaucoup de travail.

Nous constatons dans votre album «Baghia nchoufek» ou dans celui dont il est question aujourd’hui «Yarit», qu’il y a une forte présence de la touche algérienne. Est-ce une réorientation voulue de votre part vers le patrimoine algérien?
Il est clair que Latifa Raafat n’est pas de la nouvelle génération. J’ai derrière moi 25 ans de présence sur la scène artistique et je me dois de m’adapter aux tendances. Cette génération est de plus en plus en demande de rythmes fluides et assez accélérés. Je suis partie à la recherche de cela, et c’est dans notre patrimoine oriental que j’ai dû puiser pour y arriver. A Oujda et Nador par exemple, nous avons la Reggada et le raï qui accaparent l’attention d’une grande marge du public; d’ailleurs dans mon nouvel album j’ai un morceau où j’emploie carrément le mot «raï». Pour ce qui est de la touche algérienne, ceci s’est fait de façon spontanée d’autant plus que mon album comporte des titres écrits et composés par la grande star algérienne Fulla Ababsa. A ce titre il faut dire que certains morceaux sont prêts depuis 10 ans et il était temps qu’ils voient le jour. A cela s’ajoute le fait que je me considère comme étant artiste du monde arabe en général et je ne trouve aucun mal à ce que ma musique soit faite en telle ou telle langue.

On ne peut pas nous entretenir avec vous sans vous demander quel a été l’impact qu’a eu le décès du grand parolier Mustapha Baghdad sur votre carrière.
Feu Mustapha Baghdad est une icône de la musique marocaine. Cette triste nouvelle fut un grand choc pour moi mais c’est la volonté de Dieu. Il est mort la soirée même où il devait me rendre hommage, chose qui m’a profondément affectée. Lors de ma production sur la scène du Festival Jawhara, j’espère honorer son nom en compagnie du grand Mahmoud Al Idrissi. J’espère également que le paysage culturel marocain retiendra le nom de cet artiste qui a beaucoup donné à la chanson marocaine.

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