Culture

Une gladiatrice bien de chez nous

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Détermination, volonté et combat. Ces trois mots qualifient parfaitement Myriem El Banouti qui a su briller lors de la rencontre MMA (Mixed martial arts), samedi 21 février, à Casablanca. Sous les acclamations d’un public très nombreux, Myriem a remporté le combat face à la Française Asci Kubra, championne de France en Kenpô. Du haut de ses 1,60 m, ce petit bout de femme a déjà un parcours assez riche en exploits à son actif. Née en Belgique le 16 novembre 1990, Myriem El Banouti n’a que 18 ans et une longue carrière devant elle. Elle a grandi à Manage où elle poursuit actuellement ses études qu’elle compte orienter vers le droit, la réussite sportive passant aussi par l’intellect. Originaire du Maroc, elle n’a pas raté l’occasion inespérée qui s’est offerte à elle de combattre sous les couleurs de son pays. En effet, lors de la première compétition MMA jamais organisée au Maroc, Myriem a répondu présente et a remporté haut les mains un combat grandement technique. Un spectacle des plus passionnants de cette rencontre où la jeune athlète a hissé le drapeau marocain. «J’étais immensément heureuse de combattre pour la première fois dans mon pays. Mieux encore, j’étais fière de remporter cette rencontre», affirme la jeune championne.
Le visage calme et serein de Myriem cache une volonté de vaincre et une détermination qui anime un petit corps robuste. Elle arrive à concilier entre ses études et sa carrière sportive remarquable, tout pour elle est une question d’organisation. Elle s’entraîne uniquement le soir, trois à quatre fois par semaine, pour se laisser le temps d’aller en cours et de faire ses devoirs scolaires. Son père, fier du parcours de sa fille, l’accompagne partout et la soutient dans tout ce qu’elle entreprend. «C’est le rôle des parents d’être attentifs à leurs enfants et d’ailleurs elle a le soutien de toute la famille», déclare Abdelhamid El Banouti, père de Myriem. Il est derrière toutes ses réussites.
En 2007, elle était déjà championne du monde, juniors, en Sambo. Mélangeant principalement le judo et la lutte, le Sambo est un sport de combat aux techniques très nombreuses (plus de 5 000 prises). Bien que ces techniques soient multiples, elles entrent dans deux grandes catégories : les projections et les immobilisations. Plus tard elle remportera plusieurs tournois en France, avant de battre la championne de France et du monde en seniors alors qu’elle n’est que junior. Myriem est actuellement conviée à plusieurs manifestations sportives, mais devra faire son choix, rien n’est encore décidé. D’ailleurs, le choix se fait par rapport à son emploi du temps et une compétition ne se prépare pas à la légère. Ce qui motive par contre la jeune athlète serait de pouvoir se reproduire une nouvelle fois au Maroc. «Ce combat était un honneur pour moi, ça m’a enchanté de pouvoir porté le drapeau de mon pays», a-t-elle confié à son père. Très prometteuse, cette jeune «gladiateur des temps modernes» (comme sont qualifiés les combattants de cette rencontre) est devenue, suite à ce combat, une idole chez les Marocains. Étant la seule combattante de MMA au Maroc, Myriem El Banouti est un nom à retenir.

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