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Accélération de la transition bas carbone au Maroc : L’heure est à l’action !

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Les participants ont réitéré leur engagement à construire un avenir durable et prospère plus respectueux de l’environnement.

Economie verte : La Fédération de l’énergie voit en la transition accélérée vers une économie sobre en carbone un moyen de faire du Royaume une référence en termes modes de production décarbonée, responsable et durable. Cela permettrait, selon Rachid Idrissi Kaitouni, d’élargir l’offre exportable du Maroc aux marchés porteurs et d’attirer sur le territoire national des investisseurs étrangers en quête d’opportunités dans le secteur de l’économie verte.

Les opportunités de la transition bas carbone au Maroc, son cadre réglementaire ainsi que les financements y afférents ont été au cœur d’une conférence-débat organisée par la Fédération de l’énergie et Engie. Cette rencontre intervient au lendemain de la COP28. Un événement qui a été marqué par des annonces majeures dont le triplement des investissements en renouvelable d’ici 2030, le dédoublement de l’efficacité énergétique ainsi que l’investissement dans le nucléaire et énergie bas carbone.
Des orientations auxquelles le Royaume adhère pleinement. «Le Maroc ne cesse de consolider sa position de leader énergétique durable à travers le renforcement des partenariats et l’adoption de l’innovation en donnant la priorité au mix énergétique durable.

Cependant, il aura besoin d’investissement lourd centré solidement dans une trajectoire de résilience et bas carbone à l’horizon 2050 », indique dans ce sens Rachid Idrissi Kaitouni, président de la Fédération de l’énergie. Et de poursuivre: «Certes, la réalisation de ces investissements sera progressive mais la transparence du cadre juridique et l’excellent potentiel en énergie verte font du Maroc un environnement attractif pour les investisseurs étrangers. Un centre d’exploitation stimulant la croissance et permettant de créer de nouveaux emplois et de transformer le pays en un pôle industriel vert».

Une vision fédératrice en marche

Le développement bas carbone figure en effet parmi les priorités énergétiques du Royaume. Une vision fédératrice a été élaborée dans ce sens, et dont les contours ont été présentés à l’occasion de la COP28. Cette stratégie vise notamment à accélérer la transition énergétique, le développement des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert ainsi que le renforcement de la capacité gazière. En effet, l’économie bas carbone constitue un levier de facteur de production pour une meilleure compétitivité des entreprises et leur permet d’être au diapason de nouvelles réglementations internationales notamment le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’Union européenne à l’horizon 2026. «Le Maroc détient un potentiel colossal dans cette dynamique passionnante», affirme Loïc Jaegert-Huber, directeur régional d’Engie.

Cet intérêt se manifeste, selon le responsable, à plusieurs niveaux. «Le Maroc est un carrefour crucial, environnemental, économique et géostratégique avec des retombées significatives en matière de croissance économique, de renforcement de la souveraineté énergétique, de la compétitivité, de la création d’emploi, de l’exportation, de l’intégration régionale et de la modernisation des secteurs», indique-t-il.
Et d’ajouter : «Notre ambition partagée est de faire du Maroc un leader énergétique régional et mondial. Un hub stratégique connectant l’Afrique, l’Europe et le Moyen- Orient». Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du cycle de conférences initié par la Fédération de l’énergie, a permis aux acteurs et experts nationaux et internationaux d’explorer les enjeux, les opportunités, les défis ainsi que les évolutions du cadre réglementaire et du financement de la transition bas carbone au Maroc.

2024, l’année de la conception de la taxe carbone

Les participants ont réitéré leur engagement à construire un avenir durable et prospère plus respectueux de l’environnement. Le momentum l’impose. L’année 2024 sera en effet consacrée à la conception de la taxe carbone au Maroc. Ceci passe par la délimitation du périmètre de la taxe ainsi que la détermination de la modalité de son application. Cette démarche portera sur un processus de concertation entre les différents départements ministériels concernés et les opérateurs privés sans oublier l’appui technique des institutions financières internationales. «Notre fédération fera valoir ses propositions sachant que les entreprises varient considérablement en termes d’efficacité, de ressources financières ou encore de la capacité à réduire rapidement leurs émissions», précise dans ce sens M. Idrissi Kaitouni.

Et de préciser que «les mesures qui y découleront devraient tenir compte de la taille des entreprises et leurs activités ». Il est à souligner que la taxe carbone devrait encourager les entreprises à adopter des technologies plus propres en améliorant leur efficacité énergétique, ce qui pourrait inclure une réduction des déchets et une gestion de l’eau beaucoup plus efficace. D’autant plus que l’utilisation des revenus de la tarification carbone pourrait être un moyen pour stimuler l’économie et contrecarrer les dommages économiques causés par la montée en flèche du prix du carbone. Tenant compte de l’intérêt grandiose manifesté pour les investissements verts, les professionnels recommandent de maintenir des politiques prévisibles stables. La finalité étant de donner confiance aux investisseurs à long terme, de faciliter la collaboration entre le gouvernement et les entreprises. Il est également question d’élaborer des initiatives communes visant à promouvoir les investissements verts en les évaluant régulièrement pour s’assurer qu’elles restent efficaces et adaptées aux évolutions du marché.

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