BNP Paribas dégage le plus gros résultat 2001 de la zone Euro

Il n’y a finalement pas eu de mauvaise surprise. BNP Paribas a fait aussi bien par rapport aux prévisions des marchés. Avec un bénéfice net de 4 milliards d’euros, en recul de 2,6 % seulement par rapport à l’exercice 2000, le groupe se situe au premier rang des banques de la zone Euro, avec aujourd’hui la première capitalisation boursière.
Cette performance, en ligne avec les attentes des analystes, est obtenue grâce à une croissance significative du produit net bancaire (PNB) de 7,3 % à 17,5 milliards d’euros accompagnée d’une augmentation des frais de gestion qui reste globalement modérée (+4,7 % à 10,9 milliards d’euros).
La progression du coût du risque, constaté par la banque, peut être qualifiée de modérée (+14,9 % à 1,3 milliard d’euros) vis-à-vis de ce que ses consoeurs françaises et étrangères ont pu inscrire dans leurs comptes. Conséquence, le résultat d’exploitation progresse de 11,1 % à 5,2 milliards d’euros. C’est la très nette réduction, par rapport à une exceptionnelle année 2000, des plus-values réalisées, qui dépassent tout de même le 1,1 milliard d’euros, et qui tire le résultat net du groupe vers le bas. À cette réussite, pas de solution-miracle : la diversité des métiers de BNP Paribas joue à plein. Mais le groupe doit, comme le Crédit Lyonnais et la Société Générale d’ailleurs, beaucoup à la banque de détail.
Vendredi dernier, le titre BNP Paribas a clôturé en baisse de 1,7 % à 55,1 euros. Certes, ce recul est d’abord imputable aux inévitables prises de bénéfice, sur un plus haut historique atteint la veille, mais les analystes sont nombreux à penser que le modèle de développement ne donne plus de perspectives de croissance importante du bénéfice à moyen terme, le plus gros des synergies de la fusion ayant déjà été exploité. L’attentisme pourrait bien devoir régner d’ici à la présentation le 21 mai prochain du nouveau projet stratégique 2005.